Cours : 1_ Comment les formes de la solidarité sociale évoluent-elles?

Avec le développement du capitalisme, la société va connaître au 19ème siècle, d’importantes mutations sociales : urbanisation, développement de l’industrie, exode rural, montée de l’individualisme, etc.

De nouveaux rapports sociaux, économiques et politiques bouleversent progressivement l’ordre social traditionnel :

– affaiblissement de l’emprise de la religion sur les représentations,

– baisse de l’influence de la famille sur les destinées,

– recul du pouvoir des autorités traditionnelles sur les individus.

A la fin du 19ème siècle, Durkheim (père de la sociologie en France) est le témoin de toutes ces transformations et va se demander comment la cohésion sociale peut être possible dans une société où le lien social (ce qu’il appelle la solidarité) ne va plus de soi et est mis en péril par la montée de l’individualisme : « comment se fait-il que tout en devenant plus autonome, l’individu dépende plus étroitement de la société ? Comment peut-il être à la fois plus personnel et plus solidaire ? »

Exercice 1

 

 

Exercice 2

 

De la solidarité mécanique à la solidarité organique

 

Le tableau comparatif de Mélanie et... ?

La solidarité organique a-t-elle a-t-elle remplacé définitivement la solidarité mécanique ?

 

Dans les sociétés modernes, la division du travail est très poussée et l’individualisme est fort. La solidarité est donc largement une solidarité de type organique, basée sur l’interdépendance des individus. Cependant, il y a un maintien de certaines formes de solidarité mécanique dans la société contemporaine : les liens sociaux passent en effet toujours par l’appartenance à des groupes de statut, des religions, des attaches régionales, etc.  Une partie des solidarités est donc toujours fondée sur des valeurs et croyances communes, qui créent une forme de conscience commune.

Il existe donc encore, une volonté pour certains de revenir à des liens de type mécanique fondés sur le partage de normes, de valeurs, de croyances communes :

 

  • Sur la ressemblance (physique) des membres du groupe, de la communauté.

Le look,  la tenue vestimentaire et l’apparence physique, est un moyen pour les jeunes à la fois d’affirmer leur appartenance à un groupe et de se distinguer d’autres groupes. Ainsi, ressembler aux autres membres du groupe facilite l’intégration dans ce groupe ; se distinguer en adoptant un look non conforme; peut entraîner un contrôle social informel important (par exemple, l’ exclusion du groupe).

La pression du groupe imposant un certain look montre que le lien social y repose sur les ressemblances.

  • Liens fondés sur l’appartenance religieuse. Il en va ainsi de la référence à la communauté musulmane et du renouveau de la pratique des rites chez certains jeunes (succès du pèlerinage à la Mecque, port du voile, fréquentation de la mosquée).
  • Certains travaux monographiques ont montré également l’importance que pouvait prendre, parmi les jeunes vivant en cité, l’affirmation d’une identité collective fondée sur une appartenance résidentielle commune, le “quartier”, et manifestée par des codes vestimentaires, gestuels, linguistiques spécifiques, des conduites viriles pour les garçons et un contrôle de la sexualité des filles, etc. On voit ici que la pression du groupe est forte et que les liens sont construits autour de règles, de valeurs et croyances communes. Toutes ces normes sont construites autour de l’opposition entre le « nous » et le « eux » : sentiment commun d’appartenir à la « jeunesse des quartiers », d’être victime de certaines formes de stigmatisation dans leurs différentes interactions sociales. Les liens sont donc fondés sur un sentiment d’appartenance, sur des normes et valeurs communes auxquelles il faut se conformer sous peine d’être sanctionné par le groupe, autant d’éléments qui renvoient à la solidarité mécanique.
  • Affirmation d’identités à base ethnique ou régionale (catalan, basque, corse) qui montre que les regroupements basés sur la ressemblance n’ont pas disparu.
  • Renouveau du monde associatif où les individus se regroupent autour de valeurs comme une cause à défendre  (Exemple des zones à défendre (ZAD)).

https://www.mediapart.fr/studio/panoramique/la-zad-ca-marche-ca-palabre-cest-pas-triste

S’entraîner pour l’EC 1 : Le développement de la solidarité organique dans les sociétés modernes entraîne-t-il la disparition de la solidarité mécanique ?

 

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