les politiques économiques

 

Les politiques structurelles ont une action à long terme. Elles modifient en profondeur les structures de l’économie. Elles sont souvent qualifiées par le secteur ou le domaine sur lesquelles elles portent (exemple : politique industrielle).

Une politique conjoncturelle est une politique à court-terme, son action est donc limitée dans le temps. C’est l’ensemble des interventions de l’Etat susceptibles de modifier à court-terme l’évolution de l’économie

 

Les politiques économiques conjoncturelles

Jusqu’aux années 1930, la plupart des économistes imputaient les crises aux imperfections des marchés concrets et recommandaient d’attendre que ces mécanismes ramènent la stabilité et le plein emploi. Cependant, la crise de 1929 a remis en cause la capacité auto-régulatrice du marché. John Maynard Keynes a alors proposé une conception différente du fonctionnement de l’économie.

Selon lui alors, seule une intervention des pouvoirs publics augmentant la demande adressée aux entreprises peut rétablir la situation.

 

S’appuyant sur cette analyse, les différents gouvernements ont alors engagé des politiques conjoncturelles actives après la Seconde guerre mondiale. De nombreux plans de relance ont également été mis en oeuvre après la crise de 2008, pour soutenir, momentanément, la consommation et l’investissement, le temps que « l’économie reparte ».

 

La fonction de la politique économique est donc de corriger les déséquilibres ou les dysfonctionnements de l’économie. Les principaux objectifs de l’Etat sont ceux proposés par Nicolas Kaldor et constituent le « carré magique » : une croissance économique maximale, le taux de chômage le plus faible, la stabilité des prix (maîtrise de l’inflation) et la recherche de l’équilibre extérieur. Afin d’améliorer ces indicateurs, l’Etat peut mettre en œuvre une politique de régulation conjoncturelle.

Les politiques conjoncturelles agissent principalement sur la demande (consommation & investissement), les pouvoirs publics peuvent alors choisir de mettre en place une politique conjoncturelle visant à stimuler l’activité économique pour lutter contre le chômage et la contraction du PIB (politique de relance) ou de freiner l’activité économique pour lutter contre le déficit public ou réduire l’inflation (politique de rigueur). Ils disposent pour cela de deux outils :

– la politique budgétaire consiste à faire varier le solde du budget de l’Etat. Keynes a montré qu’un déficit budgétaire agissait favorablement par l’effet multiplicateur des dépenses sur l’activité.

– la politique monétaire influence l’investissement et l’épargne en agissant, via les taux d’intérêt, sur les conditions de crédit. Elle peut elle aussi être utilisée pour relancer l’économie ou la ralentir,

 

 

la politique budgétaire :

L’Etat utilise son budget (recettes / dépenses) comme instrument de régulation. L’Etat peut agir sur le niveau des dépenses d’investissement (toute augmentation de l’investissement public est supposée entraîner une augmentation plus forte du revenu national : principe du multiplicateur keynésien*), sur le niveau des traitements des fonctionnaires, sur l’emploi (création d’emplois aidés), sur les recettes (variation à la hausse ou à la baisse des impôts qui aura un impact sur la consommation et l’investissement), etc. L’Etat peut également aider les entreprises par le biais de subventions, d’aides à la recherche, de dégrèvements fiscaux (remises d’impôts qui réduisent le montant versé), etc. Les recettes et les dépenses publiques exercent spontanément une action contracyclique (contraire : procyclique) sur l’activité économique i.e. d’atténuation des aléas de la conjoncture économique. En effet, si une grande partie des dépenses publiques sont indépendantes des variations à court terme de l’activité économique (ex : rémunération et retraite des fonctionnaires), certaines d’entre elles sont, en revanche, mécaniquement liées à la conjoncture. C’est notamment le cas des dépenses d’indemnisation du chômage ou des prestations sociales versées sous condition de ressources, qui augmentent quand l’activité économique se dégrade. On considère ainsi que l’élasticité des dépenses publiques à la conjoncture est comprise entre 0,1 et 0,3, autrement dit, les dépenses publiques ont tendance à augmenter spontanément de 0,1 à 0,3 point lorsque la croissance ralentit d’un point. Lorsque l’activité économique ralentit, les dépenses publiques ont tendance à s’accélérer tandis que les entrées de recettes ralentissent mécaniquement, ce qui provoque une détérioration du solde budgétaire : le montant des recettes fiscales diminue et le volume de dépenses publiques augmente. La détérioration de l’activité économique provoque alors un transfert de revenus des administrations publiques vers les ménages et les entreprises, ce qui atténue mécaniquement l’effet du ralentissement économique sur les revenus de ces derniers. À l’inverse, en période de forte expansion économique, les prélèvements obligatoires collectés augmentent mécaniquement, tandis que les dépenses publiques diminuent, ce qui a tendance à freiner la croissance de la demande intérieure et donc à atténuer les risques de surchauffe inflationniste. Les recettes et les dépenses publiques fonctionnent donc comme des « stabilisateurs automatiques » puisqu’elles contribuent à amortir les variations conjoncturelles de l’activité économique.

 

la politique monétaire :

 

La politique monétaire consiste à fournir les liquidités nécessaires au bon fonctionnement et à la croissance de l’économie tout en veillant à la stabilité de la monnaie tant externe (parité avec les autres devises) que interne (maîtrise de l’inflation). La politique monétaire doit donc réguler la masse monétaire, et donc la création de monnaie, via le crédit. La modulation de la demande de crédit se fait par le biais des taux (d’intérêt) directeurs. Par exemple, une hausse de ces derniers (décidée au niveau de la Banque Centrale) provoque une baisse des crédits octroyés. Cela lui permet ainsi de concourir à la stabilité des prix. Une politique monétaire restrictive correspond à une politique monétaire privilégiant des taux d’intérêt élevés afin de lutter contre l’inflation ; inversement, une politique monétaire expansionniste correspond à une politique monétaire privilégiant des taux d’intérêt faibles afin de relancer la croissance. Dans la zone euro, les autorités monétaires (BCE) sont indépendantes et considèrent que la croissance et l’emploi ne relèvent pas de leur responsabilité ; leur objectif principal est le maintien d’un taux d’inflation faible (moins de 2 %).

 

La politique de relance

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La politique de rigueur

 

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