synthèse : La déflation

La déflation trouve son origine dans un choc de demande négatif. En effet, suite au  ralentissement de la croissance et à la baisse des revenus que cela entraîne, les entreprises, constatant l’augmentation de leur niveau des stocks,  sont contraintes de baisser les prix pour liquider rapidement leurs invendus. Dans cette situation, les ménages vont reporter leurs achats, ce qui incite les entreprises à différer leurs investissements.

Cet attentisme mène à la baisse de la demande globale adressée aux entreprises, qui doivent ralentir leur production faute de débouchés, baisser leurs prix et licencier pour conserver leur rentabilité. Elles distribuent ainsi moins de revenus, ce qui déprime davantage la consommation…et donc provoque une nouvelle diminution des prix !!

Le cycle du crédit amplifie les fluctuations économiques

En période d’expansion économique, le cycle du crédit  joue : les agents s’endettent, financent des investissements ou une consommation à crédit, ce qui dynamise la demande et renforce la croissance donc l’optimisme général (« paradoxe de la tranquillité »  Minsky).

Cet optimisme conduit les banques à accorder plus de crédits mais aussi des crédits à des agents de moins en moins solvables, car les situations de défaut de paiement apparaissent moins probables.  Entreprises et ménages augmentent leur demande d’emprunt auprès des banques : la baisse des taux d’intérêt rend l’achat d’un logement ou la réalisation d’un projet d’investissement plus intéressant.  La croissance économique a donc entraîné une augmentation des emprunts qui relance en retour la croissance. L’activité bancaire a donc  servit d’accélérateur de la croissance.

N.B. : La faiblesse des taux d’intérêt pratiqués par les autorités monétaires peut accentuer la tendance.

Dans le même temps, sur les marchés financiers se développent des comportements spéculatifs (souvent liés à des innovations financières) qui alimentent la hausse des cours boursiers : des bulles spéculatives se forment, les actifs des entreprises et/ou des ménages sont surévalués et leur valeur boursière devient sans rapport avec leur rendement réel.

Arrive cependant un moment où se produit une prise de conscience de cette surévaluation des risques et des actifs.

Les banques prennent conscience de cette augmentation des risques et décident progressivement de monter les taux d’intérêts. La hausse des taux d’intérêt finit par freiner la demande de crédit et donc la progression de la demande. Les prix commencent à baisser.

Les entreprises qui se sont endettées, se retrouve dans une situation intenable : les frais financiers –intérêts et remboursements –restent identiques, alors que le chiffre d’affaires des entreprises diminuent quand les prix de vente chutent. Une des seules solutions que les entreprises trouvent alors est de baisser encore leurs prix pour vendre leur production. («déflation par la dette»)

Sur les marchés financiers, les agents économiques ré-évaluent leurs actifs à la baisse et commencent à vendre des actifs afin d’alléger leur endettement. Seulement cela conduit à une situation paradoxale : la baisse des prix accroît le poids des dettes !

Les agents, fragilisés par cette diminution des prix, ne peuvent plus faire face aux échéances des prêts et certaines entreprises font faillites.

Le développement des faillites d’entreprises, en générant des licenciements et du chômage, va généraliser la baisse des revenus, mettant en difficulté également les ménages emprunteurs. Le mécanisme du crédit bancaire va encore amplifier le mouvement : plus la demande se contracte, plus les prix baissent, plus les défauts de paiement se multiplient, et plus le crédit devient risqué, ce qui pousse les banques à accroître encore les taux d’intérêt .

On assiste alors à une contraction du crédit (« credit crunch« ). Cette baisse du crédit limitent la possibilité des entreprises d’investir, et certaines entreprises, trop en difficulté, sont contraintes de disparaître ou de réduire notablement leur activité, entraînant des licenciements et la montée du chômage et la baisse de l’investissement. De la même manière, le crédit aux ménages se contracte, et c’est la consommation qui se trouve freinée. En fin de compte, l’économie réelle est touchée : le chômage augmente, la demande ralentit et un cercle vicieux s’enclenche. Les banques, en réduisant le montant des crédits accordés, renforcent le mouvement de recul de la demande et donc la récession.

 

 

 

 

 

 

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