Interview du sénateur de la Creuse, contaminé par le coronavirus.

Eric Jeansannetas, Sénateur de la Creuse, a été contaminé par le Covid-19. A ce jour, il est hospitalisé à l’hôpital de Guéret et a bien voulu répondre aux questions que nous lui avons fait parvenir. Voici son interview.

Où pensez-vous avoir pu être contaminé par ce virus ?

‘Je ne sais pas, nous étions au stade 2 de l’épidémie, c’est à dire que le virus est en circulation sur l’ensemble du territoire…Il est donc impossible d’identifier le moment où j’ai été en contact avec le virus…Il y a même des porteurs sans symptômes. » ( appelés  »porteurs- sains »). »Depuis trois semaines, je suis allé au salon de l’agriculture, au sénat dans de nombreuses réunions, dans les restaurants…etc…L’endroit où j’ai été le moins souvent, c’est chez moi, ici, dans la Creuse.

Quand et comment avez-vous été pris en charge par les médecins ?

Première fièvre le vendredi 13 : j’ai de la fièvre le matin, j’ai une réunion au conseil départemental, je décide de rester confiné et d’appeler mon médecin traitant, qui diagnostique une grosse rhino mais ajoute que cela peut être une forme atténuée du Covid-19 . Un sirop, des gouttes dans le nez et du Doliprane en cas de fièvre… Le week-end se passe très bien : pas de fièvre et une légère toux. Tout va se compliquer dans la nuit du mardi au mercredi où là une forte fièvre va apparaître…Au petit matin : pas de température mais 2 heures plus tard, de nouveau une forte fièvre s’installe. Je revois alors mon docteur, mais là, nous sommes masqués tous les deux car nous pensons déjà au Covid. Il appelle les urgences de l’hôpital où je vais me rendre pour subir le test. Le résultat arrivera 24h plus tard, il est positif. Je suis conduis dans l’unité spéciale malade Covid-19 où je me trouve encore aujourd’hui. 

Comment le vivez-vous au quotidien ? Et quelles sont les douleurs que vous avez aujourd’hui ?

 Aujourd’hui, jeudi 26 mars, la fièvre est tombée et les céphalées violentes ( maux de têtes) ont également disparu. Mon état de santé s’améliore. Au 8ème jour d’hospitalisation, je trouve le temps un peu long….La journée se déroule aux rythmes des soins et des repas ! Les visites sont interdites alors les agents, les aides soignantes, les infirmières et les médecins sont à notre écoute et font vraiment tout pour que jamais notre morale baisse.

Quels ont été vos premiers symptômes ?

‘Les premiers symptômes : les symptômes d’un rhume, petite toux, le nez qui coule et la gorge un peu irritée…Une petite fièvre qui disparaît aussi vite qu’elle apparaît…

Est ce que votre entourage est aussi touché par le Covid-19  ? Si non, comment vivent-ils votre hospitalisation ?

Aucun de mes proches n’est touché . Alors je l’explique par le fait que je suis loin d’eux pendant la semaine et aussi par le respect des gestes barrières, dès l’apparition de la première fièvre !

Quel impact cela a eu ou pensez-vous que cela aura sur votre vie politique ?

Je ne pense pas que cela ait un impact sur ma vie politique. C’est du domaine du privé. J’ai cependant accepté les interviews du journal la Montagne et de France bleu Creuse pour porter témoignage et aider à la prise de conscience du danger réel, du danger parfois mortel du virus Covid-19. J’espère que ce message aura été entendu.

Que recommandez-vous aux Français de faire ?

Quels conseils ? De respecter les décisions prises, elles sont contraignantes mais ce sont des décisions qui nous protègent. Le confinement protège les plus fragiles, c’est important. Et respecter les gestes barrières ! Il n’existe pas encore de médicament contre ce virus alors nous devons nous protéger les uns, les autres…

Voici l’interview de monsieur Eric Jeansannetas, sénateur de la Creuse que je remercie grandement d’avoir accepté cette demande d’interview pour notre petit collège. Il a malheureusement été contaminé par ce virus mais il se bat de plus en plus chaque jour contre ce Covid-19 qui, chaque jour fait de plus en plus de ravage, en France, en Italie, en Espagne… C’est une crise sanitaire et économique que nous vivons tous, alors freinons le virus et adaptons les gestes barrières ;  ne sortons de chez nous que pour aller travailler si cela ne peut pas se faire à la maison, pour aller chercher à manger et c’est tout ! Et nous remercions tout le personnel soignant pour son travail et son dévouement chaque jour, pour nous, pour vous et pour tous les pays . Merci à eux et à monsieur Jeansannetas.

Antoine