Un groupe d’influents journalistes est accusé d’avoir harcelé, diffamé des internautes, généralement des femmes. Le groupe, appelé « La Ligue du LOL », a été créé sur Facebook vers la fin des années 2000. Cette ligue a été très active de 2009 à 2012. Mais qui sont les créateurs, les membres de ce groupe ? Et pourquoi parle-t-on de cette affaire seulement maintenant ?
C’est quoi « La Ligue du LOL » ?
La Ligue du LOL est de base un groupe privé sur Facebook regroupant des personnes assez influentes dans leurs domaines. Le « club » a été créé dans les années 2000 et a été actif de 2009 à 2012. Il a été créé par Vincent Glad, qui est journaliste à Libération. Il rassemblait des journalistes mais aussi des professionnels de la communication et de la publicité.
Pourquoi on en reparle seulement maintenant ?
La polémique a commencé sur Twitter. Elle pourrait remonter à un tweet de Thomas Messias, journaliste pour Slate. Dans ce tweet publié le 12 février, il parle de « meutes de harceleurs de féministes » sans donner de nom ni celui du groupe. Avec son tweet, il a fait réagir Alexandre Hervaud, journaliste pour Libération, puis la critique de séries, Aïcha Kottmann qui donne le nom du groupe dans plusieurs messages et demande des excuses pour les victimes de leurs actes. Grâce à ces tweets, de nombreux témoignages sont alors publiés. Trois jours plus tard, le 15 février, le journal Libération s’empare de l’affaire.
Que s’est-il passé ?
Dans l’article de Libération , on donne les noms des harceleurs (dont certains travaillent au journal Libération !) et aussi celui des victimes. Les victimes expliquent qu’elles ont subi des insultes, photomontages, gifs animés, mails d’insultes anonymes … Une journaliste ajoute, sous le couvert de l’anonymat : » C’était des gens qu’on connaissait, qu’on avait déjà croisés à des soirées, avec qui on avait travaillé. C’était ça qui faisait que c’était d’autant plus dur ». Les victimes expliquent qu’elles n’ont pas parlé avant car elles avaient peur.
Certains journalistes ont démissionné ou ont été licenciés pour faute grave.
Louise
Sources : Le Monde, Libération, Europe 1