A la rencontre des auteurs de la foire du livre. 3 : Malika Ferdjoukh

 Ils nous font voyager à travers leur imagination et leurs histoires, qu’elles soient fantastiques, merveilleuses, réalistes, romantiques ou drôles, car les auteurs sont tous différents. Je suis partie à la rencontre de quelques auteurs de la Foire jeunesse du livre de Brive pour leur poser quelques questions, je vous laisse découvrir leur réponses.

https://www.lanouvellerepublique.fr/tours/rencontre-avec-l-auteure-malika-ferdjoukh

Le dernier échange a eu lieu samedi 5 novembre avec Malika Ferdjoukh. Vous la connaissez sûrement grâce à sa saga Les quatre sœurs, son ouvrage Portrait au couteau  ou encore Minuit -cinq qui sont au CDI, avec bien d’autres. Je vous laisse donc découvrir au fil de mes questions, ses réponses

Eugène.com : À quel avez vous commencé à écrire ?

Malika Ferdoukh : Dans mon coin, petite fille, en CM1. Et on va dire sérieusement, professionnellement, publiée, à 33 ans.

Eugène.com : Quel est votre premier livre publié ?

Malika Ferdoukh : Mon premier livre publié, c’était Embrouille à minuit chez Syros jeunesse.  Qui n’est pas là mais, qui existe toujours.

Eugène.com : Et celui dont vous êtes le plus fière ? 

Malika Ferdoukh : Alors, il est pas là non plu, c’est minuit-cinq. Ce n’était pas un livre très attendu, je n’avais pas le projet de l’écrire, je ne sais pas pourquoi je l’ai fait,  mais en fait, c’est le plus « rond », j’ai l’impression que je ne pourrais pas faire mieux si je le retouchais.

Eugène.com : Pourquoi Minuit-Cinq vous rend-il si fière ?

Malika Ferdoukh :  Parce qu’il me semble que vraiment, si tu me donnes tous mes bouquins, je sais qu’on peut toujours faire mieux. On peut toujours faire plus concis, on écrit toujours de trop. Donc ça, j’en suis persuadée et je pense qu’on peut toujours tout à fait alléger un livre sans qu’il perde son âme, au contraire. Minuit-Cinq, j’ai l’impression qu’on ne pourrait pas le faire. Donc ça veut dire que quelque part, il a cette espèce de « rondeur » ou de « carré » (!!!) que je conçois pour la littérature.

Quatre soeurs, un best seller. Photo Eugène.com

Eugène.com : Et celui qui a été le plus vendu ?

Malika Ferdoukh : Celui qui a été le plus vendu, c’est Les quatre soeurs.

Euguène.com : Oui, il y a beaucoup de versions !

Malika Ferdjoukh :  Oui ! Il y a plein de versions des quatre soeurs. Il y a les bd, il y a l’intégrale, il y a les tomes séparés…

Eugène.com : Et par rapport à vos conditions de travail, vous faites combien d’heures par jour ou par semaine ?

Malika Ferdoukh :  J’aimerais te dire que je suis quelqu’un d’assez dur, qui travaille tous les jours, il y a des auteurs qui sont comme ça. Je les envie beaucoup parce que c’est bien de travailler régulièrement, d’avoir une discipline ;  mais moi, je ne suis pas du tout comme ça. Je suis du genre à ne pas travailler pendant quatre jours et après, le cinquième jour, je vais travailler le jour et la nuit. Je suis un peu anarchique de ce côté là, et un peu chaotique. Mais j’aimerais bien avoir de la discipline, seulement je n’y arrive pas.

Eugène.com : Le revenu de vos ouvrages vous permet-t-il de vivre convenablement?

Malika Ferdoukh : Maintenant oui, au tout début non. Au tout début, j’ai des souvenirs de droits d’auteurs de l’ordre de 95€ dans l’année ce qui n’est pas énorme pour vivre !!! Heureusement j’avais un deuxième métier. Mais  maintenant j’ai à peu près les revenus, disons, d’un prof, au bout de 15 ans de carrière. Mais ce n’est pas par mois : un auteur, il touche ses droits d’auteurs une fois par an. En général, moi, c’est en juillet. Une fois par an, donc tu le divises par douze pour savoir comment tu vas vivre à l’année.

Eugène.com : Et quelles sont vos conditions idéales pour écrire ?

Malika Ferdoukh :  J’aime bien être dans mon bureau, ou disons  un endroit familier : je ne peux pas travailler par exemple chez quelqu’un que je ne connais pas. Il y a souvent comme ça des amis qui me proposent de me prêter leur maison de vacances, ils me disent : « tu seras tranquille, tu verras ! » Mais en fait, non, je ne peux pas. Il me faut vraiment un endroit pas grand, même plutôt petit, mon bureau, perché, j’aime bien avoir le ciel sous les yeux, et calme. Familier, perché, et calme : voilà, ce sont les trois adjectifs qu’il me faut.

Eugène.com : Et au niveau du support, vous êtes plutôt ordinateur ou papier stylo ?

Malika Ferjoukh : J’adore le crayon à papier, bien taillé pour que ça glisse bien, 4B parce que c’est une mine grasse, donc c’est très très précis. Tu vois, par exemple,  là, il y avait un crayon noir qui été offert par le salon du Livre dans la chambre d’hôtel. Je sais très bien que je ne pourrai pas écrire avec cette mine-là, parce que c’est une mine très dure, donc qui troue le papier, alors que le 4B, il est très doux et il glisse sur le papier donc il me faut ça. Mais une fois que je suis bien lancée avec mon crayon à papier  je continue à l’ordinateur, parfois.

Eugène.com : Quel est votre auteur ou votre livre préféré, celui qui vous a marqué le plus, dont vous vous souvenez encore ?

Malika Ferdoukh : On va dire que dans les grands auteurs célèbres et incontournables, c’est quand même Francis Scott Fitzgerald. Il a écrit un roman qui est très connu qui est Gatsby Le Magnifique ;  mais bizarrement c’est pas tellement ses romans qui m’intéressent j’aime beaucoup ses nouvelles. Il a des nouvelles où on souffre avec élégance, où on est désespéré avec de l’humour, moi j’adore ça !

Eugène. com : Pourquoi écrire pour des adolescents ? 

Malika Ferdoukh : Je ne le fais pas exprès, c’est juste que c’est ça que j’ai envie d’écrire. J’aurais pu écrire pour les adultes depuis belle lurette mais les bouquins les plus pressés, ceux qui arrivent là, dans mon esprit, sont destinés aux ados. J’ai envie en tout cas qu’ils soient lus par des ados. Je pense qu’il y a des bouquins que j’aurais pu proposer à des éditeurs de littérature générale, mais j’ai vraiment envie d’être lue par les ados. Sans doute parce que j’ai dû m’arrêter quelque part entre 13 et 15 ans, mentalement  !

Eugène.com : Merci beaucoup pour ces réponses !

Interview menée par Pauline,

En direct de la Foire du Livre de Brive

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