De nos jours, les droits de l’homme sont de plus en plus menacés par différents régimes et chefs d’Etat. Les libertés font l’objet de répression touchant des populations qui n’hésitent pas à se rebeller. En Tunisie, les populations subsahariennes font l’objet d’agressions et discriminations en raison de leur couleur de peau à la suite du discours présidentielle le 21 février 2023. D’un autre côté, l’Iran est secoué par une révolution qui fait suite au meurtre de Masha Amini il y a 6 mois. Enfin, différentes minorités musulmanes sont fortement réprimées par le régime de Xi Jinping depuis 10 ans.
Tunisie, sous un climat de violences racistes
L’actualité récente fait état de plus de 20 000 migrants en Tunisie ont peur de se faire agresser à la suite du discours de Kaïs Saïed le président Tunisien, le 21 février 2023. En effet, selon le spécialiste Vincent Geissier, le chef d’Etat tient des propos haineux envers une immigration subsaharienne afin de se déresponsabiliser de la crise économique et sociale que vit le pays. ce discours a provoqué des violences partout dans le pays par une minorité tunisienne sur les migrants issus d’Afrique subsaharienne.
Marc un étudiant de 22 ans qui vit avec un visa étudiant depuis 1 an témoigne : « je ne sors plus de chez moi. Je reste confiné. Ces derniers cours, je ne vais plus en cours. J’ai trop peur. Dans la rue, on entend souvent les mêmes phrases : « Rentrez chez vous! »[…] J’ai peur de me faire agresser verbalement ou physiquement sur le trajet ». Un non respect des droits de l’homme qui peut paraître choquant dans le monde actuel, alors que partout dans le monde, des peuples sont opprimés. L’Iran, pays d’histoire et de cultures avec une population fortement lettrée, est bouleversé par une révolution contre l’oppression du régime islamique iranien.
Iran, lutte historique pour la liberté
Depuis près d’un siècle, le hijab islamique est au cœur de l’histoire politique de l’Iran. D’abord interdit sous le régime du chah en 1935 au raison d’une volonté de moderniser l’Etat, il est obligatoire depuis l’installation de la République islamique en 1973. Encore aujourd’hui les femmes sont fortement réprimandées par la police des mœurs. Shaparak, une manifestante iranienne atteste de cette violence arbitraire. « Lorsqu’ils arrêtent des femmes à Téhéran, ils les amènent au centre de détention de Vozara. J’y suis restée une nuit et deux jours. […] J’ai été violemment battue dans le même centre de détention. »
Masha Amini, une grande résistante contre le régime de l’Ayatollah d’Iran, a été tuée le 16 septembre 2023 car elle a refusée de porter le voile conformément à la Charia. Ce meurtre a provoqué un mouvement de contestation jamais vu depuis 1973. On parle aujourd’hui d’une reconquête des droits des iraniennes.
Les minorités oubliées de Chine
La montée de Xi Jinping a provoqué un bouleversement national, notamment dans la région du Xi Jiang. Les minorités vivant dans ce territoire pour but d’assimilation à une nation laïque et homogène par élimination de leurs traditions religieuses et culturelles. Ainsi, ces populations se voient confisquer de leur passeport et se font arrêter puis interner. Sayragul Sauyta, une rescapée ouïghour, nous témoigne : « Je n’avais commis aucun crime. Je travaillais légalement comme une fonctionnaire. Au Turkestan oriental les Kazakhs, les Ouïghours, toutes les ethnies minoritaires sont les principales cibles de discrimination ».
Elle ajoute « Il y avait beaucoup de torture physique dans ces camps. Nous entendions des cris, partout. Et cela malgré les caméras de surveillance. Les endroits où nous sommes torturés, nous les appelions les chambres noires ».
Malgré les preuves de génocide, l’ONU ne peut rien faire face à la dictature chinoise.
Ces différents exemples nous illustrent l’état actuel des droits de l’Homme, qui sont sans cesse bafoués.
Sources :
Mourafiq Wacila, De Souza Natty, Messaoudene Inés