Alpha Kaba est un journaliste guinéen qui travaillait à la radio. Il a été obligé de fuir son pays. Une fois arrivé aux portes de Libye avec ses compagnons de voyage, ils tombent dans les mains des milices qui dirigent le pays. Alors comment s’en est-il sorti et que devient-il ?
Son cauchemar commence en 2013, lorsqu’il travaille pour une radio à Kankan en Guinée-Konakry qui est jugée trop critique par le gouvernement. Alpha Kaba est journaliste sportif mais parfois il intervient dans une émission politique, qui ne plait pas au pouvoir en place.
Le journaliste est jugé responsable et des militaires sont envoyés pour détruire les locaux de la radio. Il est menacé de mort et se voit obliger de fuir son pays. Il veuts rejoindre sa sœur en Guinée-Bissau mais sous les conseils d’un journaliste algérien, il prend la direction d’Alger. Il y reste un mois et avec un groupe de jeunes africains et part avec eux en Libye.
Arrivés en Libye, ils tombent aux mains des milices et Alpha Kaba est vendu en tant qu’esclave. Il travaille dans des plantations ou des chantiers. Il est torturé et travaille pour survivre. L’enfer va durer deux ans et la torture lui fait des marques sur la peau, marques qu’il garde encore.
Dans une autre partie du pays, il est vendu à un nouveau patron qui lui promet de lui faire traverser la Méditerranée s’il travaille bien. Un jour, il est autorisé à prendre la mer et c’est ainsi que,le 2 octobre 2016, il embarque sur un zodiac avec 150 personnes dont des femmes et des enfants. Mais le zodiac prend l’eau, ils sont seuls au milieu de l’eau. Heureusement ils scroisent sur L’aquarius, qui les sauve.
Alpha Kaba reste une semaine en Italie dans un camp de réfugiés ; il prend des cours pour apprendre l’italien mais lui veut aller en France car il parle déjà le français. Il passe par Turin pour atteindre Grenoble puis Bordeaux. Il connaît un ami qui lui explique comment faire sa demande d’asile. Il découvre une cabane un refuge pour migrant où il dit qu’il est journaliste et on lui montre le bâtiment qui se trouve en face.
Il se retrouve donc à pousser les portes de l’institut de journalisme Bordeaux Aquitaine, l’une des grandes écoles de journalisme de France. Touché par son histoire l’IJBA lui propose une formation et une aide dans ses démarches administratives.
Aujourd’hui Alpha Kaba a rencontré Clément Pouré avec qui il a l’idée de transformer son témoignage en récit. Actuellement il vit dans un appartement à Bordeaux avec son cousin et espère revoir sa fille qui est élevé par sa sœur. Il espère, grâce aux ventes de son livre, pouvoir créer un association pour les migrants qui se trouvent encore en Libye.
J’ai décidé de présenter ce journaliste car je trouve très dure la vie qu’il a eue. Je trouve qu’en France nous avons de la chance, nous avons la liberté d’expression, que d’autres pays n’ont pas . Sa démarche de gagner de l’argent pour créer une association pour les migrants en Libye est vraiment superbe.
Alors, sur cette belle histoire, bonne semaine de la presse à tous !
Louise
Sources : Le monde, Jeune Afrique, l’IJBA
