Début de l’épidémie

Quand le virus de la Covid est apparu, tout le monde a été pris au dépourvu, on ne savait pas vraiment quoi faire, et encore moins d’où cette maladie venait.

Mais en réalité, la Covid n’était pas si nouvelle que ça. En 2012, une grave maladie respiratoire a été détectée pour la toute première fois en Arabie-Saoudite. Elle a été reconnue sous le nom du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS-CoV). Les médecins ont alors remarqué comme symptômes de la toux, une fièvre, et des difficultés respiratoires. Ce sont des choses qui peuvent être prises comme signes déclencheurs de l’actuel Covid.

On ne s’y est pas plus intéressé que ça…….

Pourtant le virus a été détecté une nouvelle fois, cette fois-ci en Chine, dans la ville de Wuhan, le 9 janvier 2020. La première victime n’avait que 61 ans. Selon les premiers articles à son sujet, l’homme avait l’habitude de faire ses courses sur le marché Wuhan. Ce dernier a été déclaré premier foyer de l’épidémie.

Des conséquences dans le rapport aux personnes d’origine asiatique

Depuis,  de nombreuses agressions à l’égard des personnes d’origine asiatique, vivant dans d’autres pays que la Chine, ont été signalées.  Les États-Unis ont même avoué n’avoir jamais vu une telle vague de violence depuis très longtemps.

« La pandémie continuait à déclencher un raz-de-marée de haine et de xénophobie, de recherche de boucs émissaires « , a annoncé le Secrétaire Général des Nations Unies, Antonio Guterres.

Sans doute -même sans s’en rendre compte- les dirigeants de nombreux pays ont, par des propos malheureux, encouragé les crimes haineux, les propos hostiles envers les Asiatiques.

De nombreux partis politiques se sont emparés de cette épidémie pour exposer diverses théories de complots, hostiles aux personnes immigrées. « Rentrez dans votre pays, microbes, ordures », voilà un résumé de lettres reçues par des magasins ou restaurants du quartier chinois de Yokohama, en banlieue de Tokyo.

Makoto Sakurai, un extrémiste de droite candidat pour la deuxième fois à l’élection du gouverneur de Tokyo le 5 juillet, ne dira jamais «Covid-19», mais toujours «la pneumonie de Wuhan», stigmatisant alors la Chine. Il a, parmi beaucoup d’autres, déposé une plainte auprès du tribunal de Tokyo contre le gouvernement chinois, l’accusant d’avoir sciemment caché des informations sur le virus au reste du monde.

Le gouvernement japonais a par ailleurs décidé de construire un mur, empêchant de traverser les frontières sous le  prétexte que ce mur allait pouvoir protéger les Japonais et, par la même occasion, essayer de ralentir l’épidémie.

Autre illustration : «La personne qui était assise à mes côtés s’est décalée de quelques centimètres. J’ai cru que je l’avais peut-être touchée, heurtée. Je lui ai dit : ‘Excusez-moi monsieur’. En fait, je le vois en train de mettre son écharpe devant sa bouche en me faisant comprendre qu’apparemment, le fait que j’ai des traits asiatiques serait porteur de la maladie. Il y avait la peur de l’étranger. C’est peut-être un mauvais geste, mais ça m’a fait du mal,»  témoigne Sun-Lay Tan, un français de 41 ans avec des origines sino-cambodgiennes.

Le hastag #JeNeSuisPasUnVirus a fait le tour des réseaux sociaux après plusieurs histoires de ce genre.

«La bêtise, on ne peut pas en guérir et ça se propage plus vite que les virus»

Tout cela montre que le racisme est un comportement infondé et dangereux,  encore trop présent dans le monde. Quand cessera -t-il enfin ?!

 

Gabriel Vergani – dreamstime.com

 

 

Lana Ormières