Comment les nazis conduisent-ils leur politique antisémite ?
Dès la prise du pouvoir, les nazis prennent des mesures à l’encontre des juifs et commencent à réaliser leur projet de persécution. Plus de 400 décrets et règlements restreignent tous les aspects de leur vie publique et privée
En 1933 des lois furent votées pour interdire aux juifs l’accès à certaines professions et à la vie publique allemande. Ils n’avaient plus le droit d’exercer dans l’administration, la magistrature, l’enseignement, la médecine, les métiers de la presse, du théâtre, de la radio et du cinéma.
Les lois de Nuremberg du 15 septembre 1935, privent les Juifs allemands de la citoyenneté allemande et leur interdisent de se marier ou d’avoir des rapports sexuels avec des personnes de « sang allemand ou assimilé ». Les ordonnances d’application de ces lois privent les Juifs de la plupart de leurs droits civiques. Les mariages entre les juifs et les aryens sont interdits. Les mariages déjà établis étaient obligatoirement dissous. Ces lois interdisaient aussi les relations sexuelles entre allemand et juif sous peine d’être emprisonné.
Parallèlement les exactions contre les juifs s’amplifient et atteignent leur apogée en 1938 lors de la « nuit de cristal » véritable pogrom qui se déroule lors de la nuit du 9 au 10 novembre 1938.
Le prétexte et l’assassinat du secrétaire d’ambassade à Paris par un juif d’origine polonaise qui manifestait contre l’expulsion des juifs polonais hors d’Allemagne. Les SA décident alors de s’en prendre aux symboles juifs en Allemagne. Ce pogrom se déroule en Allemagne et en Autriche. L’issue est très lourde : 117 morts, plus de 300 synagogues détruites, de nombreux magasins pillés. Plus de 30 000 juifs sont arrêtés et déportés à Dachau et à Buchenwald. Ils sont libérés s’ils s’engagent à émigrer. Dans les semaines qui suivent, la communauté juive est secouée par une vague de suicides sans précédents (680 dans la seule ville de Vienne). La vague d’émigration vers l’Europe occidentale et la Palestine s’accélère.