La Paix en Prison

Le 06 octobre, à Oslo, le Prix Nobel de la Paix a été attribué à la journaliste militante de 51 ans, Narges Mohammadi, emprisonnée en Iran pour son combat pour les libertés, une distinction vivement saluée par la communauté européenne, et condamnée par le gouvernement iranien.

Le régime islamique iranien emprisonne de plus en plus de journalistes : 47 au total, dont la nouvelle lauréate du Prix Nobel de la Paix, Narges Mohammadi. Ce régime fait peser une oppression terrible sur les populations et durcit les peines de ceux qui osent s’opposer, particulièrement sur le port du voile obligatoire pour les femmes. Cela a déjà couté la vie à une jeune Kurde iranienne de 22 ans, Masha Amini, morte le 16 septembre 2022 sous les coups de la police des mœurs iranienne, après son arrestation pour « non respect du code vestimentaire » : une mèche de cheveux dépassait de son voile… Cette assassinat a déclenché de grandes vagues de révolte dans tout le pays, avec de nombreuses manifestations pacifiques, réprimées violemment par le pouvoir : on dénombre la mort de 68 enfants et de 93 femmes, lors de ces mouvements de protestation, une preuve, s’il en fallait, de la brutalité du pouvoir iranien.

© www.artistespourlapaix.org

De nombreux activistes, organisations et journalistes luttent pour défendre le droit des femmes iraniennes, mais Narges Mohammadi, le nouveau Prix Nobel de la Paix, y consacre toute sa vie. Dès 1990, elle milite pour la « défense des droits des femmes et l’égalité » entre les sexes : ses actions militantes vont provoquer une première arrestation, en 1998, mais qui ne l’arrête pas, car elle se lancera aussi dans les combats contre la peine de mort, les droits des détenus, les soins dus aux prisonniers.

Après plus de 13 arrestations et un total de 25 années de réclusion prononcées par les tribunaux iraniens, Narges Mohammadi n’a renoncé à aucun de ses combats. Lorsque sa famille s’exile en France, pour échapper aux répressions, elle fait le choix de rester en Iran, pour poursuivre la lutte. Enfermée dans des conditions terribles depuis un an, elle devient un peu plus, avec ce Prix qui lui a été décerné, le symbole de la lutte pour les libertés de tous, contre le pouvoir tyrannique, un exemple pour tous, de courage et d’abnégation.

Ellioth Nganga Massengo (3ème) pour le texte & Charlotte Campillo (3ème) pour le Pioupiou.

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