La Paix en Prison

Pire que la guerre en Ukraine? Peut-être… Hier, en Russie, une jeune fille de 13 ans, Masha Moskaliov, a réalisé un dessin qui a provoqué la condamnation de son père à 2 ans de prison et qui l’a elle-même menée en foyer.

Masha a réalisé un dessin, en avril 2022, (deux mois après le début des conflits), représentant la guerre entre la Russie et l’Ukraine. Sur sa réalisation, on peut voir une mère et sa fille, ukrainiennes, se protégeant face aux bombes envoyées par la Russie. À gauche, il y a un drapeau ukrainien qui demande la paix aux russes, avec l’inscription gloire à l’Ukraine; à droite, un drapeau russe, sur lequel est marqué Non à la guerre. Un simple dessin d’enfant, demandant la paix de la part pour l’Ukraine face aux attaques russes.

© rtbf.be

Ce dessin a été réalisé à Efremov, une ville russe (à 300km de Moscou), quand elle avait encore 12 ans ; dans son collège. La directrice de cet établissement, après avoir vu cette illustration, a directement alerté la police. Pour elle, ce dessin s’oppose au choix du gouvernement russe, et parle de guerre, et non d’opération militaire, comme les lois instaurées par Poutine y oblige toute la population : la directrice s’est sentie dans l’obligation de prévenir les forces de l’ordre, qui ont fait intervenir le FSB (sécurité de services russes) pour venir chercher la jeune fille à son domicile, dans le but de la placer immédiatement dans un foyer (on est sans nouvelles d’elles depuis le 1er mars). Son père, 54 ans, Aleksei Moskaliov, lui, a eu le droit à différents procès, qui viennent de se terminer hier : perte de la garde de sa fille, peine de 2 ans de prison, amende d’environ 400 euros. Il a pris la fuite, et on ne sait toujours pas ce qu’il est devenu ni où il est. Sa fille, elle, Masha, risquer une possible condamnation pour ce dessin, lorsqu’elle sera majeure.

Dessin réalisé par Syryan Deladerriere (4ème)

La population russe a peur, comme la directrice de l’école qui a dénoncé une de ses élèves pour un dessin, et n’ose pas partager ses pensées et opinions sur cette histoire.

Ce qu’il se passe pour cette famille est plus qu’injuste : En France, jamais un acte pareil aurait eu lieu, car ce dessin aurait très bien pu être un travail demandé par le collège en histoire, en EMC, en arts plastiques, pour représenter la paix. Il est inacceptable qu’on ait dénoncé cette fillette, qu’on ait condamné son père, qu’on les ait séparés, pour l’expression d’un désir de paix.

Samra Migot & Noélie Servanin Aimard (4ème)

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