Une fabuleuse malchance

Samedi 15 octobre 2016, mes grands-parents m’ont emmenée au Zénith de Limoges pour aller voir le spectacle des Bodin’s Grandeur Nature. Il faisait gris, la pluie ruisselait sur le capot de la voiture, le bruit de l’eau me berçait. Je me souviens de ma tenue (je voulais ressembler à une princesse!) : j’avais mis ma robe rose pastel, dentelée au niveau du col, qui m’arrivait aux genoux, un serre-tête blanc perlé, des bottines beiges et mon collier préféré, avec la photo de mon arrière-grand-père qui est décédé à ma naissance. Nous sommes arrivés au parking à 18 h, pour avoir un peu de marge. Il y avait une de ces foules : je voyais à peine l’entrée. Après 1 h 30 d’attente, nous rejoignions enfin la salle qui était presque remplie.

Mes grand-parents avaient réservé trois places dans la tribune n°13, gradin n°2, qui offrait une belle vue sur la scène : je ne louperais aucun détail de ce spectacle, me suis-je dit. J’avais des paillettes plein les yeux et un sourire jusqu’aux oreilles. Une demi-heure après, à 20 h le spectacle commençait enfin et, je peux vous le dire, j’ai ri presque tout du long. À 23 h, fin du spectacle !

les-bodins.net

Nous commencions à sortir de la salle, mais, avant de franchir la porte, je touchais mon cou : je ne trouvais pas mon collier! Je me suis mise à pleurer et a supplié ma mamie de le chercher avec moi. Nous sommes retournés à nos places, nous avons cherché sous les sièges, sur les sièges, devant, derrière, mais rien. Où était mon collier? On demandait aux personnes que l’on croisait, mais aucune n’avait trouvé mon précieux bijou. Mes yeux se remplirent de larmes à nouveaux ; je ne pouvais croire que ce collier, que j’avais depuis l’âge d’un an était perdu…

Il était maintenant minuit et la fatigue commençait à monter. Mes grands-parents n’avaient plus d’espoir, mais pour me faire plaisir, ils sont donc allés demander à l’accueil s’ils avaient trouvé mon collier : en vain, on avait trouvé de tout pendant le nettoyage de la salle : trois téléphones portables, un chien, un livre de contes de fée, une chaussure bleue (il y avait plus de mille personnes dans la salle !), mais pas mon collier avec la photo de mon grand-père.

En nous dirigeant vers la sortie, tête basse les yeux rouges, face à moi, j’ai vu les Bodin’s en personne : ils étaient là, devant moi, si près ! J’ai vu Vincent Dubois, qui interprétait Maria Bodin’s, mais surtout mon collier, qu’il tenait à la main ! C’était le mien, il avait la même teinte, le même boîtier, ça ne pouvait être une copie, ma mère l’avait fait faire sur-mesure par un bijoutier de Paris pour mes un an. Je me suis approchée, un peu craintive et je lui ai demandé où est ce qu’il avait trouvé ce collier. Il m’a regardée, un peu surpris, et m’a expliqué qu’en remontant dans la salle, pour aller dans leur loge, ils étaient passés par les gradins, au niveau de la tribune 13, ils avaient trouvé ce collier. Il l’avait pris, car il était sûr que, sur cette photo, était représenté un de ses oncles, qu’il n’avait connu que peu connu, à cause d’une brouille entre les frères, mais dont un portrait trônait dans la maison familiale… Vincent Dubois faisait partie de ma famille ! Nous avons recollé les pièces du puzzle, il m’a rendu mon collier et, depuis, je le vois tous les week-ends. Il m’a appris le théâtre, cela est devenu ma passion : deux ans plus tard, j’étais sur scène avec eux !

Elisa RIEUX (4ème)

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