L’avenir n’appartient pas – forcément – à ceux qui se lèvent tôt…

Aujourd’hui, jeudi 22 mars 2018, c’est jour de grève !

Fonctionnaires, enseignants, cheminots, personnels hospitalier et contrôleurs aériens y participent. Le mouvement de grève a commencé mardi 20 mars avec une forte mobilisation des personnels hospitaliers en particulier, les personnels d’EPHAD.

Un gouvernement qui n’a pas peur du conflit.

Le point de départ de cette journée d’action est l’annonce par le gouvernement, le 1er février dernier, de la suppression volontaire (ou le non-remplacement)  de plus de 120 000 postes de fonctionnaires d’ici la fin du mandat du président Emmanuel Macron. En effet, le gouvernement assume sa volonté d’assouplir le statut des fonctionnaires, considérés par l’opinion publique comme des « privilégiés ».

Un pays qui marche au ralentit.

Les manifestants bloquent actuellement plus de 180 villes en France dont Paris, Marseille, Lyon, Bordeaux, Lille, Toulouse et Tulle entre autre…
Le SNUipp-FSU (premier syndicat de l’enseignement) confirme que les 3881 postes créés pour la rentrée de septembre 2018 n’assureront pas le dédoublement en éducation prioritaire. Les professeurs des écoles réclament de n’avoir pas plus de 25 élèves par classe et pas plus de 20 en éducation prioritaire. Jean-Michel Blanquer – ministre de l’éducation nationale – affirme : « Nous n’avons pas besoin de grèves en France. ».

Une grève qui touche l’intégralité du secteur publique.

La SNCF, les transports en commun et les transports aériens vont également être affectés car la plupart de leurs employés participent au mouvement de grève. En revanche les pilotes de la compagnie Hop! ont finalement décidé de suspendre leurs grèves tandis que les dix syndicats d’Air France appellent à une grève générale qui sera du même ordre que celle du 22 février. 40% des TGV sont en circulation, 25% de trains d’intercités, 50% des TER et 30% des trains en Ile-de-France ainsi que 70% des vols à partir de l’aéroport de Paris-Roissy. (Chiffres pris sur le site de  Libération).
Les contrôleurs aériens ont déposé un préavis selon lequel les vols auraient diminué de 10% et que les emplois auraient baissé du même ordre. Au départ des aéroports de Roissy, Orly et Beauvais, il y aura 30% de vols annulés.
Infirmiers, aides-soignants, et même agents administratifs assurent qu’ils seront dans la rue aujourd’hui à cause des « malaises » régnant dans les hôpitaux publics. Les personnels de maisons de retraite réclament davantage de moyens humains. Les hôpitaux publics devaient économiser 22 000 postes sur la période 2015-2017 et doivent économiser 1,6 milliard d’euros en 2018.
Les fonctionnaires comme les services municipaux, les tribunaux, les écoles ainsi que la fonction publique territoriale et hospitalière seront affectés par cette grève nationale. Les syndicats demandent une hausse des salaires et du pouvoir d’achat. Ils estiment également que la réforme de la fonction publique n’est pas entièrement révélée, et que d’autres écueils restent à venir.
Parmi les établissements et services publics en grève, on retrouve également les crèches, les bibliothèques, les services municipaux ainsi que les inspecteurs du permis de conduire.

Le lièvre et la tortue.

Plus de trois cent cinquante automobilistes mènent des opérations escargot : ceux-ci roulent sur l’autoroute à une vitesse extrêmement lente (environ 15 km/h).
Une grève qui touche chacun d’entre nous car nous aussi – élèves corréziens, en avons subi les conséquences en arrivant avec plus d’une heure de retard, 2 déviations et moult bouchons à notre concours ereporter !

Anatole BONNET et Youen LEFEVRE, reporters d’un jour !

Crédit photo : FRANCOIS, Christophe, France 3 région Pays de Loire, Saint-Nazaire, 22 mars 2018.

Disponible sur : https://france3-regions.francetvinfo.fr/pays-de-la-loire/greve-du-22-mars-ce-quoi-il-faut-s-attendre-pays-loire-1444303.html (consulté le 22 mars 2018 à 14h40)

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