Le mardi 26 novembre, les élèves de 4e4 ont rencontré Davide Cali et Vincent Pianina, les auteurs de la bande-dessinée 10 Petits insectes, premier tome d’une trilogie parue aux éditions Sarbacane.
Comment devient-on auteur de BD ?
Pour Davide, c’est un rêve d’enfant. Quant à Vincent, dès son plus jeune âge, il a créé des B.D.
Comment travaillent-ils ensemble ?
L’un est en France, l’autre en Italie. Ils correspondent donc par internet. Ils ne s’étaient jamais rencontrés avant leur collaboration. Davide a présenté son scénario aux éditions Sarbacane. C’est à ce moment-là que Vincent Pianina, terminant ses études, vient présenter ses dessins. L’éditeur se rend compte que les dessins de Vincent correspondent parfaitement à l’univers de Davide.
Pourquoi le titre « 10 Petits insectes » alors qu’ils sont 11 ? Tout en avouant le clin d’œil à Agatha Christie, pourquoi en avoir détourné la fin ?
C’était pour faire une blague ! Mais sur la couverture, il n’y en a que 10 de vivants ! C’est aussi une parodie de « Dix petits nègres », le seul roman d’Agatha Christie qui ait passionné Davide car ce dernier n’est pas très fan des romans policiers. Mais ce n’est pas une copie. Il fallait faire quelque chose de surprenant et d’humoristique. Chaque tome joue avec les références : le deuxième est un clin d’œil à Woody Allen et le troisième au film de Terry Gilliam, L’Armée des 12 singes.
Pourquoi avoir choisi des insectes ?
Davide a la passion des insectes et des animaux. Mais les insectes font moins l’objet de bandes dessinées. Chaque personnage a un rôle et une particularité.
Pourquoi avoir choisi une île en forme de poire appelée l’île de la tortue ?
C’était encore une blague. Mais l’île de la Tortue existe vraiment …en Italie.
Quel est l’insecte qui incarne le chef de l’agence à la fin de l’album ?
Le personnage du chef qui apparaît à la fin de l’album est une araignée.
Qui a fait le choix de la couverture ? Comment a-t-elle été choisie ?
La couverture et le titre sont très importants. L’image doit représenter le mieux possible l’ensemble du livre. Nous avons fait plusieurs propositions, l’éditeur aussi.
La maison qui est représentée fait penser à celle d’une poupée et au « Cluedo ». Elle permet de présenter les personnages et de montrer que tout n’est pas mignon. Le premier personnage qui meurt est représenté tel quel.
L’album s’est-il bien vendu ?
Même si ce premier album a reçu deux prix, les ventes n’ont pas été aussi importantes qu’on pouvait l’espérer car les libraires ont du mal à le positionner : est-ce une bande dessinée pour les enfants ou pour les plus grands ? Difficile à dire même si l’éditeur a privilégié un public : celui des enfants qui est la cible de la maison d’édition. Les auteurs ont donc accentué le caractère enfantin de l’œuvre mais l’album a rencontré un public de jeunes adultes. Les auteurs eux-mêmes ne savent pas très bien à qui s’adresse leur BD, car les centres d’intérêt varient selon les lecteurs, même parmi les plus jeunes : les petits garçons, contrairement aux filles, s’amusent des meurtres !
La trilogie était-elle envisagée dès le premier tome ?
Non. Mais les auteurs se sont attachés à ces personnages si drôles et n’ont pas voulu les lâcher si vite. Ils sont devenus des comédiens qui incarnent, dans chaque tome, de nouveaux rôles : ils changent de nom, de métier, d’époque mais gardent toujours leur apparence.
Par quoi débute la réalisation de la BD ? Quelles en sont les étapes ?
On commence par des croquis. Le format est fixé à l’avance : 38 pages. Ce qui implique de nombreuses versions afin de parvenir à restituer au mieux les idées de départ tout en sacrifiant certaines scènes. Un album, c’est un an de travail mais aussi de franches rigolades. Petit jeu de Vincent Pianina : piocher dans son petit carnet des mots « à la noix » qu’il essaie de replacer dans ses livres !
Le coloriage se fait à l’ordinateur. C’est à la fois plus rapide, plus pratique et cela permet d’obtenir précisément la couleur recherchée. Elle a d’ailleurs plusieurs fonctions. Associée à chaque personnage, elle permet de l’identifier. En plus, elle peut avoir une fonction narrative pour suggérer des sentiments ou l’atmosphère d’une situation.
Les projets ?
Peut-être un projet en commun qui ne sera pas le tome 4 des Petits insectes.
Cette série a-t-elle été adaptée en dessin animé ?
Ce n’est pas le cas mais Davide a déjà participé à la réalisation de cartoons.
Avec la complicité de Nina Labarde, Victor Martins et Marie Miguel-Dias
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L’info en +
L’exposition de la Bibliothèque Francophone Multimédia consacrée à la préparation de l’album est visible jusqu’au 23 décembre 2013.
Du côté de Vincent : http://vincentpianina.blogspot.fr/
Du côté de Davide : https://www.facebook.com/pages/Davide-Cali/164285603678359
Vincent Pianina et Davide Cali rencontrent la classe de 4e4 à la bfm