Il y a des reportages qui nous impressionnent et nous marquent. Pour ma part, j’ai été marquée par un documentaire présenté par le média en ligne Brut qui parle de « la colline du crack ».
L’expression « colline du crack » désigne un campement situé Porte de la Chapelle dans le nord de Paris. C’est un campement où se retrouvent et vivent de nombreux toxicomanes, consommateurs de drogues dures comme le crack. Selon la journaliste de Brut, le crack est appelée la drogue du pauvre : elle est un dérivé de cocaïne mélangé à d’ammoniaque et de bicarbonate de soude. Les toxicomanes vivent, sous des tentes, dans des conditions très insalubres (boue, ordures, rats,…). Une jeune femme de 19 ans témoigne et explique qu’elle est accro au crack depuis l’âge de 15 ans ; elle vit depuis maintenant 3 ans sur la colline et pour pouvoir acheter quelques « cailloux » (nom donné au crack), elle se prostitue.
Le campement a été souvent démantelé par la police mais les toxicomanes reprennent possession des lieux aussitôt. En novembre 2019, les forces de police ont fait évacuer la « colline » mais cela n’a fait que « déplacer le problème » . Les toxicomanes se sont installés un peu loin. Les associations d’aide aux toxicomanes expliquent qu’il ne suffit pas de démanteler les campements, il faut également accompagner les drogués pour les aider à s’en sortir.
Durant la campagne pour les élections municipales, les candidats à la mairie de Paris ont parlé de ces campements et fait des propositions d’autant plus qu’en 2024 Paris accueillera les Jeux Olympiques et des travaux ont débuté Porte de la Chapelle. La colline du crack aura-t-elle définitivement disparu ?
Léa