Conférence e-enfance au collège : dire non au cyberharcèlement !

Jeudi 7 et vendredi 8 octobre 2021, le collège Gaucelm Faidit accueillait Zachary Barat animateur et représentant de l’association parisienne e-Enfance ; association d’utilité publique agréée par le ministère de l’Education nationale dont la mission est de protéger les mineurs sur internet. L’objectif de cette conférence était de sensibiliser et de prévenir les élèves, le personnel du collège et les parents sur l’impact des écrans sur nos vies, sur les dangers des réseaux sociaux, sur le problème du cyberharcèlement, les conséquences, les solutions. Il a également évoqué la protection des mineurs face aux contenus pornographiques.

Parallèlement à cette conférence à destination des adultes, des interventions de deux heures ont eu lieu avec les classes de 6èmes et de 4èmes, afin de les responsabiliser sur les usages du numérique .

Pour commencer les séances, l’animateur a instauré un échange avec les élèves en posant des questions sur la place des écrans dans leur vie. En 4epour la majorité des élèves, les écrans sont bien présents. En 6e en revanche, les écrans ne sont présents que de façon très marginale.

M. Barat a rappelé que les réseaux sociaux sont interdit aux enfants de moins de 13 ans et que le double consentement parent enfant est nécessaire entre 13 et 15 ans.

L’animateur a évoqué la santé avec les élèves car en effet une des conséquences des applications, des jeux, des notifications et des réseaux sociaux, est de stimuler la production de dopamine (hormone naturelle qui provient de notre corps et qui provoque une sensation de plaisir et de satisfaction). Trop de stimulation avec les écrans fatigue l’organisme qui a besoin de se recharger, notamment en dormant.

Il a également abordé la question de la lumière bleue, que l’on trouve naturellement à l’extérieur dans le ciel et que l’on retrouve sur nos écrans. Le soir, cette lumière naturelle baisse ; le cerveau envoie ainsi au cors un message indiquant que l’heure du sommeil approche et aide le corps à s’endormir. Cependant, lorsqu’une personne regarde des écrans le soir, elle empêche son cerveau de produire la mélatonine (hormone du sommeil) et rend plus difficile l’endormissement .

Un mauvaise utilisation des écrans a donc un impact immédiat sur la santé : sur la réussite à l’école ( concentration, fatigue), sur le corps ( posture, grignotage, sédentarité), sur le sommeil ( troubles), sur le comportement ( agressivité, passivité, narcissisme, anxiété)

Alors comment trouver ses limites? Chacun peut se responsabiliser, diversifier ses activités et trouver ses propres limites au temps consacré aux écrans.

Concernant le Cyberharcèlement, autant pour les élèves que pour les adultes, la mise en garde est la même. Les formes de cyberharcèlement sont principalement les suivantes :

  1. insulter, se moquer, propager une rumeur sur les réseaux

  2. publier des images ou des vidéos sans autorisation

  3. l’usurpation de l’identité, pirater un compte

  4. créer un groupe ou un compte malveillant

Ces comportements sont punis par la loi du 4 août 2014. Ces agissements répréhensibles peuvent aller jusqu’à 3 ans de prison et 45 000 euros d’amende pour un cas de cyberharcèlement sur un mineur de moins de 15 ans.

Zachary Barat, a insisté et rappelé aux élèves que s’ils sont témoins de cyberharcèlement, de faire des captures d’écrans pour garder des preuves, et d’appeler le 3018 ainsi que de signaler les insultes sur le site PHaros, en parler à un adulte et surtout soutenir la victime.

Les conséquences peuvent être très graves pour la victime : dépression, perte d’appétit, troubles du sommeil, baisse des résultats, perte d’estime de soi, stress, isolement, idées suicidaires.

Les conseils de e-enfance sont importants :

  • bien paramétrer ses réseaux sociaux en compte privé,

  • paramétrer ses notifications pour ne pas être sur-stimulé,

  • instaurer un dialogue avec l’enfant pour connaître son usage des réseaux et du téléphone,

  • connaître le 3018 ( cyberharcèlement ) et le 3020 ( harcèlement)

  • ne pas liker et partager trop vite car on est considéré comme complice si la publication est malveillante,

  • connaître le droit à l’image,

  • pas de réseaux sociaux avant 13 ans.

Enfin, tout parent qui se pose des questions sur le paramétrage du téléphone de sa progéniture peut appeler l’association qui ne manquera pas de donner de précieux conseils et la marche à suivre d’un point de vue technique pour protéger les enfants.

Source : https://www.e-enfance.org/

EB et JC

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