Mordu de Polanski!

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Roman Polanski réalise, en 1963, Le Bal des vampires (The Fairless Vampire Killers) : réalisateur, et producteur, le scénario qu’il signe ici  avec Gérard Brach risque d’en surprendre plus d’un, avec son contraste entre film d’horreur et film comique. Même si le film commence à dater, coté technique, Le Bal est toujours un incontournable de l’histoire du cinéma, dans lequel il faut mordre à pleines dents!

Le professeur Abronsius (un chercheur passionné un peu fou, toujours amusé par ce qu’il voit : il semble parfaitement réjoui, lors du Bal, entouré de vampires inquiétants et de danseurs décomposés), accompagné de son jeune assistant, Alfred (un rôle de candide parfaitement incarné par Polanski), est persuadé que les vampires existent. Ils partent donc à la recherche de ces espèces maléfiques, en parcourant la Transylvanie, et arrivent dans une curieuse taverne d’où pendent du plafond, des murs et des fenêtres, des gousses d’ail… Sarah, la splendide fille de l’aubergiste, qui a fait tourner la tête d’Alfred (vers la serrure de la salle de bain…) et lui a fait oublier le décolleté de l’avenante servante, Sarah se fait soudain capturer par un vampire. Le professeur Abronsius (pour la science!) et Alfred (pour les beaux yeux de la belle) partent à sa recherche.

Elle a été enlevée par le comte von de Krolock (un inquiétant et sombre Ferdy Mayne), qui va accueillir nos deux aventuriers farfelus, comme un parfait hôte,  dans son mystérieux château rempli de courants d’air, de toiles d’araignées, et de tombes… Pendant que le professeur, au comble du bonheur, accumule les preuves de l’existence des vampires, Alfred court : s’il cours après la belle Sarah, qu’il trouve, une fois de plus, dans son bain, il court aussi pour échapper aux pressantes avances de Herbert von Krolock, le fils du comte, qui voudrait bien tourner avec lui les quelques pages du livre Les 1000 façons de déclarer son amour

Au bout de leurs péripéties les attend le grand bal annuel organisé par le comte, avec costumes poussiéreux, coutures sur les visages blafards des invités, et canines à peine masquées…

C’est là tout le génie de Polanski : dès que le suspens et l’horreur sont à leur comble, une scène comique perturbe le récit, et lorsque nous enchainons des épisodes burlesques, quelques plans froids et lugubres nous inquiètent de nouveau : entre une course poursuite dans un château labyrinthique et une discussion sur le saucisson à l’ail, nous comprenons parfaitement ce qu’est une parodie réussie : le film d’horreur et le film fantastique, que Polanski maitrise parfaitement (rappelons qu’il a aussi réalisé Rosemary’s Baby et La Neuvième Porte!), sont poussés dans leurs excès, et nous poussent à partager le sourire de cet olibrius d’Abronsius qui mime le vol de la chauve-souris, face à un comte qui lui explique qu’il est « un oiseau de nuit »!

Célia CHABASSIER & Meï CHAMPEIL (4ème)

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