Le temps n’y change rien…

La nuit des temps, un roman de René Barjavel publié en 1968 (pendant la guerre froide), propose une sorte de critique sur son époque, tout en relatant une histoire d’amour digne de Tristan et Iseult!

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Ce livre débute par les péripéties d’un groupe de scientifiques venant de tous les pays pour sortir de leur léthargie un homme et une femme découverts dans d’étranges sarcophages. « Elea » est la première à se réveiller : elle viendrait d’une civilisation ancienne (et technologiquement supérieure) de neuf milles ans qui aurait déclenché un cataclysme mondial à la suite d’une guerre bipolaire. Simon, un médecin français, découvrira le monde d’Elea, avant sa chute, grâce à un appareil pour lire les pensées; il verra les complots politiques de l’époque, ainsi que la formidable histoire d’amour entre elle et son amant « Paikan ». Mais, pendant ce temps, des gouvernements tentent de s’approprier le savoir de la deuxième personne dans le sarcophage; un scientifique aurait la réponse à « l’équation de Zoran » qui permettrait d’user d’une énergie illimitée et propre, du nom de Coban. Ces complots finiront par entraîner le monde vers un nouveau cataclysme…

Le thème principal du roman est sans doute l’amour éternel entre Eléa et Paikan qui, même séparés par les millénaires, est toujours présent. D’ailleurs Eléa finira par se donner la mort par l’amour pour son amant, qui succombera, lui-aussi. (nous rappelant la triste fin de Roméo et Juliette).

Quand à la critique sur la guerre froide, Barjavel n’a pas vraiment innové : en effet, des scenarii similaires de civilisations supérieures dans le passé (comme les Atlantes, ou bien la terre de Mu…), s’autodétruisant en emportant le monde avec eux, étaient très à la mode (il faut rappeler que c’était l’époque des grands romans de science-fiction). Il n’empêche que cela prend une part importante de l’histoire, surtout à la fin, et que Barjavel décrit le dénouement avec un style éblouissant. Il mettait en garde les gens des dangers de l’extrémisme et du pro-militarisme qui régnait à cette époque, et questionne son lecteur sur la société de progrès, notamment quand il compare l’ancien monde au nouveau. Il parle de sa génération qu’il compare à un adulte pourri de l’intérieur, corrompu par la haine… Il prône un discours plutôt pacifiste dans les réflexions de Simon.

René Barjavel à écrit un récit propre à son époque, mais qui contient des vérités encore valables aujourd’hui, tout en nous relatant les péripéties des deux amants inséparables, qui se sont aimés depuis la nuit des temps : une histoire sans fin…

Glenn Maidon-Deslandes (3ème )

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