C’est l’été 2017. Je passe mes vacances en compagnie de mon mari et de mes enfants à Bormes les Mimosas, un très beau village aux murs de pierres blanches et aux escaliers fleuris de bougainvilliers et de mimosas. Le panorama sur la mer semble mener jusqu’à l’infini.
Nos baignades quotidiennes à la plage dite de « L’éléphant » sont un enchantement. L’eau est transparente comme un diamant et le fond couvert de paillettes comme si un gardien des flots les y avait déposées en les projetant à foison de je ne sais quel recoin de la mer. Je me laisse à rêver que c’est l’œuvre de l’éléphant qui donne son nom à cette plage. J’imagine alors mille et une paillettes jaillir de sa trompe et retomber dans l’eau.
Pourtant, ce jour-là, je sors de l’eau catastrophée ; j’ai perdu une boucle d’oreille, une de celles offertes par mon mari pour nos 10 ans de mariage. Je passe mon après-midi et même le lendemain à la chercher mais sans résultat. Cependant la beauté du paysage et la mer scintillante me font oublier mon chagrin.
Le dernier jour des vacances arrive et nous profitons une dernière fois de la baignade dans cette mer magique. Soudain, en sortant de l’eau, je vois comme un mirage, un scintillement dans la mer. Peut-être est-ce un poisson d’argent ? Je me baisse pour le saisir et à mon grand étonnement j’attrape ma boucle d’oreille. Est-ce un miracle ou l’œuvre d’un magicien des flots ? Peut-être est-ce la trompe de l’éléphant de mon imagination qui m’a ramené ma boucle d’oreille ? Je ne le saurai jamais, mais mon bonheur est immense. Je peux rentrer heureuse et habitée d’une force tranquille, peut-être celle de l’éléphant de cette plage …
Bastien MOURIGAL (4ème)
