La niche à Pimprenelle

14 rues des patates
lasagnes
13 500

Monsieur le directeur de Pringles compagnie
Paris France

Cher Monsieur le directeur,

Je m’appelle Ernestine et je vous écris car la télévision est tombée en panne juste au moment où Ghislaine allait déclarer sa flamme à Antonin. Vous regardez peut-être ça, ça s’appelle « grand-mère sous les feux d’amour ». Ou bien vous regardez peut-être plutôt ces séries avec des agents du F.Bi.Aïe, où les victimes, qui sont mortes, se retrouvent avec de la sauce tomate partout sur le corps. Bref, la télé est cassée, ce qui me laisse du temps pour prendre la plume.

Voyons, où en étais-je? ah oui, je voulais vous parler de mon chien, Pimprenelle, qui mange sa niche, oui, sa niche. Donc, tout a commencé quand ma petite fille, Marie, est venue me voir pendant une semaine. Vous la connaissez pas, ma Marie, et pourtant on peut pas la louper : je suis même obligée de mettre des lunettes pour soleil, vu qu’elle s’habille en fluo. Bref, revenons à mon chien : Marie m’avait dit, pendant ces vacances-là, de me moderniser. Mais voyez-vous, moi, le progrès, j’aime pas trop ça, je préférerais même encore aller à la maison de retraite. Mais je fais un effort, pour lui faire plaisir.

Alors, pour le progrès, elle m’a acheté des chips, vos chips, que j’ai vite rangé dans le placard. Et puis, un soir, je m’ennuyais, alors je fais une sculpture avec vos chips (non, je ne les avais pas mangés : le progrès, d’accord, mais je ne suis pas complètement folle…). Une fois terminée, j’ai voulu détruire la sculpture, pour tout ranger dans la boîte, avant les prochaines vacances et le retour de ma Marie,  mais là, impossible de la démolir. Plus solide que du béton ! Alors, j’ai eu l’idée : construire la niche pour mon chien en chips! C’est léger, c’est pas cher, ça casse pas, ça a pas d’odeur : une bonne affaire !

Sauf que Pimprenelle, mon chien, mange sa niche et que ça m’inquiète de le voir s’acharner sur vos chips découpées à la machettes et peinturlurées en jaune pâlot : comprenez mon inquiétude, et dites-moi s’il faut que j’amène mon chien chez le toubib, ce qui va me coûter une bonne partie de ma pension…

Si c’est ça le progrès, alors merci de me répondre au plus vite, Monsieur le directeur.

Ernestine Chasseboeuf

 

Caroline Decq (4ème)

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