Commémorer l’arrestation de 117 juifs étrangers en Corrèze, leur déportation et leur assassinat dans le centre de mise à mort d’Auschwitz-Birkenau. 

Le projet

À l’entrée du lycée  Pierre Caraminot à Egletons, une plaque rappelle l’internement provisoire fin août 1942 dans l’établissement et dans un camp disciplinaire de travailleurs étrangers à proximité, de 117 juifs étrangers qui connaîtront pour la très grande majorité d’entre eux le destin de millions de juifs tués dans les centres de mise à mort. 

Un professeur d’Histoire-géographie,  M. Le Caloch, une professeure de Lettres, Mme Decrouez, du lycée général, deux professeurs de Lettres-Histoire, M. Le Gall et Mme Mourgues-Popoff, et un professeur d’Arts appliqués, M. Colrat du lycée professionnel, ont décidé de s’emparer de ce destin funeste afin de mieux faire comprendre aux élèves que la Shoah, c’est-à-dire le génocide des juifs, s’inscrit dans la mise en œuvre de l’idéologie antisémite nazie entre 1933 et 1945 dans l’ensemble de l’Europe, même si cette application a suivi des voies tortueuses dans le temps. 

Il s’agira de présenter d’une part les destins de ces étrangers, qui ont quitté ou qui ont fui leur pays pour trouver refuge en France. Il sera montré  d’autre part que le  destin de ces 117 hommes, femmes, enfants, comme celui  de milliers de juifs étrangers dans la zone non occupée, est la conséquence, notamment, de la collaboration entre l’Allemagne nazie et le régime de Vichy, et la mise en œuvre de la machine administrative de l’État français,  qui a procédé à l’arrestation de ces personnes et à leur transfert vers Drancy.

Objectifs du projet sur l’année scolaire: 

  • Restituer les événements qui se sont déroulés en réalisant un travail d’histoire et comprendre les rouages de la déportation à partir de la France.
  • S’approprier, par un travail pluridisciplinaire et par un engagement citoyen, l’enjeu mémoriel de cet événement.
  • Organiser une cérémonie commémorative de cet événement le mercredi 10 avril 2019.
  • Restituer le travail sous forme d’un « chef d’œuvre », inauguré le jour de la cérémonie.