Chocolat, le clown nègre

elisabeth_carecchio

Issu d’une famille d’esclaves, jeune orphelin vendu à 10 ans, vivant de petite boulots à 14 ans, Chocolat, « clown nègre » a connu un triomphe à la fin du XIXe siècle. C’est le clown blanc Tony Grice  qui le découvrit à Bilbao.  Grâce à sa force physique et à ses talents de danseur, il deviendra son partenaire. Arrivé au Nouveau Cirque de Paris en 1886, il fera équipe pendant une vingtaine d’années avec le clown Footit. Ils se séparèrent en 1910, pour poursuivre chacun, sans grand succès, une carrière en solo. Rafael Padilla, dit Chocolat sera inhumé dans la fosse commune des indigents au cimetière de Bordeaux. C’est cette histoire exceptionnelle que raconte la pièce « Chocolat, clown nègre », mise en scène par Marcel Bozonnet. Le jeudi 3 octobre, les élèves de 3e2 étaient dans la salle du théâtre de l’Union. Voici quelques-unes de leurs réactions…

 

Les premiers mots qui nous viennent à l’esprit en repensant à la pièce :

Ennuyeux,  amusant,  drôle,  poignant,  dénonciation du racisme,  romantique, cirque et humoristique … « C’était un spectacle à la fois drôle et joli à regarder. »

 On a aimé …

Le décor qui faisait penser à l’intérieur d’un chapiteau de cirque car il y avait des ficelles et des rubans blancs au sol qui formaient un cercle. Au milieu, une rampe verticale était reliée par quelques câbles au « cercle » qui se trouvait au centre. A l’arrière, il y avait un voile blanc qui permettait de projeter des images. Des lustres en forme de boule tombaient du ciel.

 

Les acrobaties de la fille de Chocolat  : « J’ai aimé ce spectacle parce qu’il y avait des scènes vraiment comiques, et aussi un côté artistique : la fille qui montait sur la barre et qui y faisait des figures, c’était vraiment épatant. »

La musique rythmée

La danse originale de chocolat

« Footit avec son accent anglais : je ne comprenais pas  tout mais c’est ça qui me faisait rire. La gestuelle de Footit m’a beaucoup plus, ce côté maladroit et drôle. »

L’humour de la pièce pour parler de sujets graves comme le racisme.

Participer à la pièce :  en effet, Chocolat nous fait participer au spectacle : il saute dans le public, il y a ainsi une interaction entre lui et nous.

Ce spectacle qui raconte la vie d’un homme exceptionnel avec ses bons moments et ses malheurs

 On n’a pas aimé …

L’évocation de Paris et de l’Exposition universelle : « On se serait cru en cours d’histoire et en moins bien ».

Les monologues ennuyeux de Chocolat « Le premier, je l’ai écouté attentivement puis de moins en moins : ils étaient longs et le personnage exagérait dans sa façon de parler.

La gestuelle exagérée des personnages

La prononciation du directeur du cirque : on avait du mal à comprendre ce qu’il disait.

Une scène marquante

« Une scène qui m’a émue particulièrement c’est la rencontre entre Footit et Chocolat. Chocolat venait de se faire « agresser » par des personnes à cause de sa couleur de peau. Leur rencontre est drôle mais émouvante. Tout de suite Footit a voulu que Chocolat fasse partie du cirque malgré sa couleur de peau qui était mal vue à l’époque. »

« L’un des moments qui m’a le plus touché, c’est quand il dort dans la rue et que deux jeunes hommes viennent le voir et parlent de lui comme si c’était un animal de cirque. »

 

                                                                                                                                                                                                       La classe de 3e2

                                                                                                                                                                                                                                                               

 

 

L’info en +

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Chocolat, par Toulouse Lautrec 1896

Le reportage sur Arte