Nous sommes tous Samuel Paty!

Après cet effroyable attentat qui nous plonge dans un état d’affliction, nous n’avons pas le droit de baisser les bras ou de nous diviser. Nous sommes obligés d’affronter cette réalité. Le pire serait l’autocensure.

Ce n’est pas la première fois que l’école est attaquée en France. La dernière fois c’était en 2012. Trois enfants (Arieh 5 ans, Myriam 7 ans, Gabriel 4 ans) et un professeur (Jonathan Sandler) ont été exécutés par un terroriste islamiste à Toulouse. Face à cette idéologie mortifère qui essaye de terroriser les populations pour imposer sa dictature religieuse, nous n’avons pas d’autre choix que de résister avec nos armes.  Dans un premier temps, c’est à l’État de droit de protéger les citoyens et d’écarter ceux qui détestent nos valeurs, mais ce n’est pas suffisant. La République peut faire voter des lois, la police peut surveiller et arrêter des personnes, la justice peut juger des individus pour leurs actes, mais la société française doit dire stop à la sauvagerie, ne pas se laisser aller à un relativisme destructeur et continuer à instruire et éduquer les générations futures.

Nos armes en tant que citoyens sont intellectuelles:

      • Plus que jamais nous devons, au jour le jour, défendre nos valeurs républicaines dont nous sommes les héritiers par l’instruction qui est la meilleure arme contre le fanatisme. L’école est la plus belle chance d’émancipation qu’offre la République à ses enfants. Il n’y a point d’avenir sans instruction. C’est le seul moyen égalitaire dont les générations disposent pour sortir de leur déterminisme social. Nous sommes convaincus du principe d’éducabilité des êtres humains ; il est impossible de construire un monde meilleur sans améliorer les individus. « Chaque enfant que l’on enseigne est un homme que l’on gagne. l’ignorance est la nuit où commence l’abime » V. Hugo
      • Plus que jamais nous devons restez mobilisés par nos actions pour affirmer que nous restons attachés à notre devise « liberté, égalité, fraternité »  en rejetant toute forme de discrimination ou d’amalgame. Nous démontrerons ainsi que le seul moyen de rassembler des populations d’origines différentes reste la laïcité. Nous devons nous demander ce que nous pouvons faire en tant qu’individu pour porter ces valeur
      • Plus que jamais nous devons nous sentir concernés, par ce qui arrive car la menace est bien réelle et se rapproche. Cette prise de conscience est primordiale. Une société libre passe par la distance critique et l’autodérision.
      •  Plus que jamais nous devons nous engager, chacun à son niveau, au delà des mots, afin que les droits de l’homme soient vivants et pas juste formels. C’est tous ensemble que nous gagnerons cette bataille contre l’obscurantisme.
      • Plus que jamais nous devons faire société, rester uni, faire bloc autour de l’essentiel que sont la Raison, l’Humanisme, les droits de l’Homme, la démocratie, la République pour ne pas nous tromper d’adversaire en considérant que ce n’est pas notre problème. Si nous ne pouvons pas nous ressembler, il faut au moins se rassembler autour de ce qui nous est cher. Ce qui nous rapproche doit être plus important que ce qui nous oppose.
      •  Plus que jamais nous devons rester ferme. Dialoguer, expliquer ne veut pas dire transiger ou négocier nos valeurs. Personne ne peut invoquer une conviction religieuse ou politique pour contester à un enseignant le droit de traiter une question au programme. La notion de blasphème n’existe pas en droit français et ne peut être invoquée.
      • Plus que jamais nous devons apprendre à « penser contre nous même » comme le recommandait le philosophe G. Bachelard pour éviter de se laisser séduire par des idéologies extrémistes. Nous devons résister à nos premiers réflexes  qui sont soumis à nos émotions et pulsions. « La mesure est une exigence. Y parvenir est un inconfort constant, parce que ce qui est confortable, ce sont les pensées radicales » A. Camus

Ci dessous vous trouverez des ressources pour éduquer encore et encore nos jeunes générations à la liberté d’expression:

Stéphane Reix