Visite du camp d’Auschwitz-Birkenau 5 novembre 2019

Auschwitz 1

Le camp de concentration de Auschwitz 1 est un lieu dans lequel nous ressentons un sentiment de tristesse, de colère, de rage mais aussi d’impuissance.

En entrant dans le camp, c’est comme si un voile noir se déposait sur moi. Au début, il est dur de s’imaginer que nous sommes dans un camp où plusieurs milliers de personnes se sont fait sauvagement abattre. C’est au fil du temps que nous le réalisons. L’ambiance est triste. Le sentiment d’anxiété se fait entendre lorsque nous rentrons dans les baraques dans lesquelles sont exposés de nombreux effets personnels appartenant aux juifs exterminés. La salle la plus choquante est celle où sont exposés les cheveux de Juifs, hommes, femmes et enfants. Entre cheveux, chaussures, bagages, lunettes, vêtements, objets personnels et livres, un sentiment d’insécurité vient se loger dans nos esprits. Ensuite multitudes questions me viennent à l’esprit comme par exemple :

    • Et si un jour cette terreur revenait hanter mon esprit ?

    • Et si un jour la souffrance revenait frapper nos territoires ?

Entre les baraques n°10 et n°11 se trouve le mur de la mort. Ce mur est l’endroit où les nazis abattaient les Juifs emprisonnés, après un simulacre de procès. Une balle dans la nuque et tout était fini. Puis viennent chambres à gaz et fours crématoire.

Mur de la honte

Mur de la mort

En ce qui concerne les autres déportés, ils étaient envoyés dans le camp de concentration d’ Auschwitz Birkenau ou ils étaient condamnés aux travaux forcés. A la fin de la visite, je suis là, au milieu, anéanti par la colère et l’incompréhension. C’est un poids lourd qui restera toute ma vie dans ma conscience. Et même aujourd’hui, je ne réalise toujours pas que je suis passé par l’endroit où des centaines de personnes sont rentrées pour ne jamais ressortir.

Auschwitz Birkenau

Le camp d’Auschwitz Birkenau est 4 fois plus grand que celui d’Auschwitz 1. Il est composé de plusieurs parties notamment le camp pour les hommes, celui pour les femmes, les chambres à gaz, four crématoire. Une quatrième partie n’a jamais pu voir le jour car les Allemands n’ont pas eu le temps de la construire en raison de la libération du camp par les soviétiques le 27 Janvier 1945.

Une partie du camp m’a particulièrement touché car une fois rentré à l’intérieur même de cette partie, je n’ai pas pu m’empêcher de m’imaginer toutes les horreurs et toutes les difficultés que les Nazis ont imposées aux Juifs, comme par exemple les latrines :

Ces toilettes (2 rangées représentées ci-dessus) pouvaient être utilisées par plus de 100 personnes par rangées, soit environ 400 personnes (il y a 4 rangées dans ce lieu). Quelle humiliation !

Les Nazis faisaient passer tous les juifs d’un seul coup.

Les Juifs dormaient dans des baraques de plus de 20 m de long où étaient disposées 15 rangées de lits sur trois étages et sur 2 colonnes avec 7 Juifs par lit. Ce qui représente à peu près 500 Juifs par baraque.

Puis nous nous dirigeons vers les chambres à gaz et là, silence glacial ! Plus un son !

La totalité de mon groupe est déchiré intérieurement. Je ne comprends pas pourquoi ils ont cette réaction et soudain… Je comprends !

« Les marches de la mort » sont disposées devant moi. C’est à mon tour de me figer pour voyager vers un autre monde. « Les marches de la mort » ont pris ce nom à la fin de la guerre car elles avaient été créés pour une et unique raison.

En temps normal, les marches sont utiles pour monter ou descendre.

Mais là elles ne servent qu’à descendre à la chambre à gaz (détruite à l’heure qu’il est).

Plusieurs allusions ont été appropriées comme par exemple :

    • « descendre en enfer… »

Les Nazis réussissaient à duper les Juifs en leur faisant croire qu’un bon repas les attendait mais qu’ils devaient se dépêcher de prendre leur douche car sinon le repas allait refroidir. Les Juifs heureux s’exécutaient et descendaient rapidement les marches où ils agonisaient sous l’effet du ZyklonB (gaz utilisé contre les Juifs dans les chambres à gaz pendant la Seconde Guerre mondiale de 1939-1945).

Encore une fois, nous pouvons constater la cruauté sans limite des Nazis.

Pour finir, le camp des femmes (située sur la partie Ouest du camp).

Ce camp est similaire à celui des hommes avec pour seule différence, un intérieur en pierre. Le camp d’ Auschwitz Birkenau est vraiment très impressionnant et très lourd en émotions. Avec le temps mon groupe et moi-même nous nous sommes rendus compte de la gravité, de la lourdeur et de l’importance des choses.

L’usine de Schindler

L’usine de Schindler n’est pas exactement une usine comme son nom l’indique mais plutôt un monument historique qui retrace la vie d’Oskar Schindler (industriel allemand) et l’histoire de Cracovie pendant la Seconde Guerre mondiale, notamment lorsqu’il a aidé des centaines de Juifs en les faisant travailler dans son usine de fabrication de l’émail et des munitions, pour leur éviter la mort. Plusieurs livres ont été d’ailleurs rédigés pour témoigner de ce qu’il leur était arrivé.

L’un d’eux s’intitule L’enfant de Schindler :

C’est le témoignage d’un enfant Juif, Léon Leyson, victime de la Seconde Guerre mondiale, déporté et sauvé par Oskar Schindler qui l’a engagé dans son usine pour fabriquer des casseroles. 

L’usine de Schindler a été transformée en musée afin de ne pas oublier ses actions. Cet homme restera à tout jamais dans la mémoire des hommes.

« Qui sauve une vie, sauve l’humanité »

Rédiger ce résumé m’a permis de mieux réaliser les événements et m’a aidé à me libérer d’un poids qui restait sur ma conscience. C’était un vrai plaisir de rédiger ce résumé et je pense qu’ il est important de se souvenir et de ne jamais oublier ce qu’il s’est passé pendant la guerre. Il faut continuer à l’enseigner, à l’apprendre au fil du temps, d’année en année, de génération en génération. Et tout cela pour la mémoire.

Quelle mémoire ?

Que jamais plus de telles horreurs et abominations ne se reproduisent !

Prônons les droits des hommes et des femmes, le bien vivre ensemble, malgré nos différences !

par Dorian Lasfargeas, 3e

Nous remercions vivement les différents partenaires qui ont apporté une contribution financière à ce voyage :
la Fondation André Maginot, l’APEL Beaupeyrat et le Ministère des Armées-Direction des Patrimoines, de la Mémoire et des Archives.


			

2 commentaires à propos de “Visite du camp d’Auschwitz-Birkenau 5 novembre 2019”

  1. Bravo !!! Quel résumé touchant concernant ces atrocités qui ont été infligées aux juifs pendant la seconde guerre mondiale. Tu as raison ! Quoi de plus important que de se souvenir et de rappeler à toutes les générations à venir que ces crimes contre l’humanité ont existé pour justement éviter que cela ne se reproduise un jour. C est un texte écrit avec beaucoup de maturité pour un élève de 3ème… Félicitations !

    • Merci beaucoup, j’apprécie vos compliments. Je me suis beaucoup investi dans ce travail et j’en suis récompensé ! Merci infiniment et bonnes fêtes de fin d’année !