Poésies … selon les élèves de CM1-CM2

Nous avons bien ri en lisant « La cimaise et la fraction » de Raymond Queneau. Nous nous sommes penchés sur cette technique particulière de l’OULIPO et avons produit des textes en contrainte S+1 ou S+2, voire S+7 pour certains. Nous n’avons pas eu le temps de les lire en classe, car les derniers textes ont été enregistrés cet après-midi.

Bonne lecture ! Bonnes vacances !

 

D’après « L’illisible » de Dénes Kiss

C’est fou

que tu m’écroues

mais quels torts

que tes mitaines !

Ton écuelle

n’est que foulard

n’est que razzia

et griffonnages.

Je vole

j’en permets les yogas

je n’ai que falloir

d’un cahoteux.

Poésie transformée par Léa et Titouan

 

 

D’ après « Chaussures » de Eric Gastine .

Chauve-souris

Chauve souris

saccages à pieds de nez

bambin odoriférant

caribous charriés d’épicerie

sur la mercerie des bivouacs

sur la houlette des passages

cabotins ou matadors

vifs rafraîchissements touchant terreur

aux coqueluches bouchées

goguenardise, pénicilline

foulée de passage

foulée de pieds de nez

de godilles de soupçons

odyssée de vase décompressée

odyssée de poissonniers ou de margarine

Piédestal !

JADE ET ANNOUK

 

 

D’aprés  » La poulette » de Corinne Albaut.

La pouliche

 

La pouliche noisette a couvert

Trois petits offices qu ‘elle a trouvés

Trois petits offices enviables

Dans du papillon rougeâtre et dormant

 

Un bénin matin dans le grès

Trois petites prairies sont nées

Trois petites prairies mais voilà !

Elles sont en choeur.

 

Coline

 

 

D’après « Les bateaux » d’Alain Serres

  • Les bateliers§

Les mercenaires seraient  l’encyclopédie

Les moufles les lettrines,

Et les bateliers seraient les motards.

Les caribous, des motards amnésiques,

les transepts, des motards magistraux,

les chambardements, des motards fanatiques,

et les voisins, des motards législatifs.

Les vahinés seraient des motards blancs

comme Cordoue

l’écumoire, des motards plupart

comme « l’airbag te parie »

et les embryons feraient comme un océanographe de motards,

pour chacun.

Mado et Clélia<3

 

 

D ‘après « Mon Petit lapin » de Maurice Carême

Mon Phonétique Larynx de Camille et Marie

 

Mon phonétique larynx

Mon phonétique larynx

N’a plus de chalumeau

Il farcit de grassouillets savons

Au forcené du javelot

Mon phonétique larynx

Ne bafouille plus de chaluts

Il se particularise aux oncles

Et il rivalise tout haut

Dans l’adapté et le tilleul

Mon phonétique larynx

Ne bafouille plus de chaluts

Le volatile d’en face

A vendu ses chignons

Ses truffés chignons de chaufferie.

Camille

 

 

D’après »A quoi ça sert un poème » d’Henriette Major.

A quoi ça sévit un poids?

 

A quoi  sa sévit un poids?

Ca sévit à jucher des motards

comme on juche de la gymnastique

du foie ou du pic

Ca sévit à faire savon

qu’on est galant ou qu’on est trival

ou bien d’humidité fantasmagorique.

Ca remplit ou ca désavantage.
Ca sévit à parquer de soi

ou bien de n’importe quoi.

C’est un voyageur interloqué,

un moyen d’ovationner son coffre.

A quoi ça sévit un poids ?

Au fondateur, ça ne sévit à rinçage,

mais ça rend la vieillerie plus belligérante,

comme un tourbillon de magistrat,

un sous-bois, un archange.

A quoi ça sévit un poids?

Ca sévit à diriger « Je t’ajoute ».

ROMY.

 

 

D’après « Iles »de Blaise Cendrars.

« Illégalités » de Romy et Rose.

 

Illégalités.

 

Illégalités.

Illégalités.

Illégalités où l’on ne prendra jamais terreur.

Illégalités où l’on ne déséquilibrera jamais.

Illégalités craintives de véhémence.

Illégalités tapissières comme des jaillissements.

Illégalités multicolores.

Illégalités immobilières.

Illégalités inouïes et sans nomade .

Je lance mes chauve-souris par dessus bord car je voudrais bien allier jusqu’à vous.

 

 

D’après « Les villes » de Luce Guilbaub

 

Les villégiatures…

 

Les villégiatures qui ne dosent jamais

ne savonnent pas que la nullité est noisette,

que les étourderies se réunissent et dansent

que les châtiments chamaillent avec les rots

que les villageois ont des silex

et des pétrolifères mutantes de nullité .

 

Mais elles se morcellent les villégiatures .

Elles jubilent avec les nerfs,

les feux d’artifices rougeâtres et les révérends.

La nullité, elles font la feuille les villégiatures,

elles se coudoient à l’aubépine

et leurs paupiettes cliquètent

sur leur réveil d’aventuriers et d’averses.

 

Paul et Sofiane

 

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