Source : Photolibre.fr

Ce n’est qu’en 1936 que les salariés français ont eu le droit aux premiers  « congés payés » : deux semaines de liberté, le début d’une véritable révolution dans le mode de vie. Mais partir en vacances n’est pas permis à tout le monde: les cadres partent plus que les ouvriers car cela dépend du revenu. Il est vrai que l’économie des commerçants dépend en moyenne des bénéfices qu’ils font aux cours des saisons. De plus, un français sur trois part en vacances chaque année. Par ailleurs, depuis l’arrivée de la crise financière, les gens ont les yeux rivés sur leur budget et donc plus de la moitié des Français renonceraient à leurs vacances d’été. Certaines personnes qui, auparavant, partaient deux à trois fois par an ont décidé de réduire leurs vacances. La crise les a rendus plus indécis quant à la réservation des sports d’hiver, par exemple. En outre, les départs en vacances sont conditionnés par le niveau de vie. Ainsi moins de 40% des classes populaires sont parties en vacances au cours des douze derniers mois, alors que c’est le cas de 80% des classes favorisées. Non seulement les catégories favorisées partent plus, mais elles partent aussi plus souvent. Les Français ne s’y trompent d’ailleurs pas : ils voient dans les vacances un marqueur social. C’est pourquoi, à niveau de vie comparable, ceux qui ne sont pas partis en vacances sont plus nombreux à se classer eux-mêmes dans les groupes du bas de l’échelle. Ne pas partir, c’est en quelque sort admettre une érosion de l’image que l’on se fait de son statut social.