Lundi 9 novembre, le président de l’Azerbaïdjan, lham Aliev, a déclaré avoir trouvé un accord avec l’Arménie pour mettre fin au conflit qui fait rage depuis quelques mois. En effet, depuis le 27 septembre, ces deux pays s’affrontent dans la région du Haut-Karabakh.Voici l’histoire de ce conflit de longue date.
Situation géographique
Pour mieux comprendre ce conflit, il faut d’abord pouvoir situer ces des pays rivaux : l’Azerbaïdjan et l’Arménie sont des états d’Asie occidentale partageant des frontières avec l’Iran et la Géorgie.
À la chute de l’URSS, le territoire du Haut- Karabakh s’est autoproclamé République indépendante. Depuis, l’Arménie et l’Azerbaïdjan se disputent ce territoire enclavé qui est majoritairement peuplé d’Arméniens. Ils se sont déjà affrontés plusieurs fois dans le passé. Le conflit qui a fait rage ces derniers mois n’est donc pas une nouveauté.
Les soutiens
Comme dans tout conflit, l’Azerbaïdjan et l’Arménie ont des soutiens de différents pays. La Turquie, l’Israël ainsi que l’Iran soutiennent l’Azerbaïdjan. L’Arménie est, quant à elle, soutenue par la Russie qui possède une importante base militaire en Arménie, qui est également liée à elle par un traité de sécurité collective. Mais pour autant, la Russie est toujours en bon terme avec l’Azerbaïdjan.
Les victimes
A ce jour, le conflit aurait fait prés de 5000 morts civils et soldats confondus. L’Arménie a déclaré la perte de 2300 soldats arméniens ; l’Azerbaïdjan, pour sa part , n’a pas communiqué ses pertes militaires mais a fait état de 93 civils tués. Il n’est pas évident de connaître le nombre de mort car les deux pays rivaux minimisent leur nombre de morts et exagèrent le bilan adverse. Au-delà de ces victimes directes, des milliers de civils sont impactés indirectement, ils sont maintenant réfugiés .
Le cessez-le-feu
Après 6 semaines de conflit et de nombreuses tentatives de cessez-le-feu porté par les médiateurs du groupe de Minsk (France, Russie et États-Unis), un accord a été enfin trouvé la soirée du 9 novembre. L’Azerbaïdjan sort la grande gagnante de ce conflit, elle récupère une partie du Haut- Karabakh et quelques districts adjacents. Le peuple arménien qui est sorti perdant, est en colère contre leur premier ministre Nikol Pachinian car il a capitulé avec le cessez-le-feu. Il souhaite sa démission. Une autre conséquence de cet accord : de nombreux arméniens, habitants du Haut- Karabakh sont contraints de fuir avant l’arrivée des troupes azerbaïdjanes et préfèrent brûler leurs maisons plutôt que de les laisser aux mains de leur ennemi.
Sophie
Sources : La Croix Le Monde Courrier international France 24 Le Point international Le Monde Courrier international
Source image mise en avant : Cette image issue d’une vidéo réalisée par le ministère azerbaïdjanais de la Défense montre des soldats en opération dans la province séparatiste du Karabakh. AFP/Azerbaijani Defence Ministry