Maurice Rollinat

Joseph Auguste Maurice Rollinat, né à Châteauroux (Indre) le 29 décembre 1846 et mort à Ivry-sur-Seine le 26 octobre 1903, est un poète, musicien et interprète français.

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Son père, François Rollinat, était député de l’Indre à l’Assemblée constituante en 1848 . Issu d’un milieu cultivé, Rollinat se met très tôt au piano, pour lequel il semble avoir de grandes facilités. Dans les années 1870, il écrit ses premiers poèmes. Il les fait lire à George Sand, qui l’encourage à tenter sa chance à Paris. Il y publie son premier recueil Dans les brandes (1877), qu’il dédie à George Sand. Il rejoint alors le groupe des Hydropathes, fondé par Émile Goudeau, où se rassemblent de jeunes poètes révolutionaire. Plusieurs soirs par semaine, la salle du Chat noir, célèbre cabaret, se remplit pour écouter l’impressionnant Rollinat. Seul au piano, le jeune poète exécute ses poèmes en musique. Son visage pale et son aspect énèrvé, intrepéle les spectateurs. De nombreuses personnes s’évanouissent.

Ses textes valent à Rollinat une brève fierté en 1883. Certains voient en lui un génie . Cependant, grâce aux témoignages et aux travaux biographiques, nous savons que Rollinat fut toute sa vie très tourmenté.

Il publiera cinq livres de poèmes : l’Abîme (1886), La Nature (1892), Le Livre de la Nature (1893), Les Apparitions (1896) et Paysages et Paysans (1899).

Son ami, le peintre Eugène Alluaud, le veille et s’inquiète. Malade, probablement d’un cancer, le poète est transporté à la clinique du docteur Moreau à Ivry où il s’éteint en octobre 1903, à l’âge de 56 ans.

Il repose au cimetière Saint-Denis de Châteauroux.