Ça coule de source

De 1954 à 1962, une guerre d’indépendance oppose le gouvernement français et le GPRA. Accords pour l’indépendance, conséquences économiques et humaines, discours anniversaires… Que s’est-il passé ? Petit rappel avant les commémorations d’aujourd’hui.

La guerre d’Algérie, connue sous les noms d’ « événements d’Algérie », « révolution algérienne », « guerre d’indépendance algérienne », est un conflit armé qui a duré 8 ans, de 1954 à 1962, en Algérie, colonie française depuis 1830, puis divisée en départements depuis 1848. L’aboutissement est la reconnaissance de l’indépendance du territoire le 5 juillet 1962. La principale raison de cette guerre est le refus des gouvernements français et des colons de remettre en cause les grandes inégalités civiles, politiques et économiques entre la population d’origine européenne (les colons installés par vagues successives depuis 1830) et la population arabo-berbère.

Les conséquences politiques, humaines et économiques sont nombreuses. Le 1er juillet 1962, La France reconnaît l’indépendance de l’Algérie ; le premier président algérien est Ben Bella ; l’Algérie devient un État islamiste et socialiste. En France, cela a provoqué la fin de la Quatrième République et le début de la Cinquième République. Le bilan humain est lours : 500 000 morts dont 400 000 musulmans, 4 000 pieds-noirs, 30 000 soldats français, entre 15 000 et 30 000 harkis, ainsi que 65 000 blessés Français. Un million de Français d’Algérie (les pieds-noirs) arrivent en France et s’installent pour la plupart sur la côte d’Azur; les Harkis (militaire autochtone d’Algérie qui servait comme supplétif aux côtés des Français) sont 90 000 à arriver en France, bien que la politique de De Gaulle y soit opposée. Les dépenses de guerre creusent le déficit budgétaire de la France, relance l’inflation et retarde le démarrage de la croissance des 30 glorieuses. En 1962, Ahmed Ben Bella, chef du FLN durant la guerre, est élu par le Parlement algérien Président de la République, le FLN est alors le seul parti autorisé.

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Le 18 mars 1962, les accords d’Evian ont été signés entre le gouvernement français (gouvernement Michel Debré) et le GPRA (Le Gouvernement provisoire de la République algérienne), par Louis Joxe, côté français et Krim Belkacem, côté algérien. Ces accords mettent fin à 8 ans de guerre entre une partie des Algériens et la France. En décidant l’indépendance de l’Algérie, ils mettent fin à la domination française sur l’Algérie. Grâce à un quadrillage serré par les militaires dans les villes et à un regroupement forcé des populations rurales, l’armée française parvient à contrôler le terrain en Algérie; malgré cela, l’activité militaire de L’ALN (armée de libération nationale) algérienne continue. Des négociations secrètes entre le gouvernement français et le GPRA à Melun ont lieu, mais échouent en juin 1960. En janvier 1961, par référendum, le général De Gaulle obtient l’autorisation de mener comme il l’entend le règlement de la « question algérienne », en fait accorder l’indépendance à l’Algérie. En mai-juin 1961, les négociations reprennent à Évian, ville située sur la rive sud du Lac Léman. La plus grande partie de la communauté pieds-noirs quitte l’Algérie pour se rapatrier en France métropolitaine. Les accords d’Évian, entre le Gouvernement français et le FLN algérien, contiennent d’abord un accord de cessez-le-feu et, approuvés par le référendum du 8 avril 1962, ils ouvrent la voie à l’indépendance de l’Algérie, qui est reconnue par une déclaration du président de la République le 3 juillet 1962. La France ne demande pas de statut particulier pour les habitants d’origine européenne (les pieds-noirs).La France reconnaît que les territoires sahariens (où on venait de découvrir de grands gisements d’hydrocarbures) font partie du territoire de l’Algérie indépendante.

60 ans après, Emmanuelle Macron continue sur la voie ouverte pour réconcilier les mémoires douloureuses de la guerre d’Algérie. « Il y aura immanquablement des moments d’énervement, mais nous y arriverons », a plaidé Emmanuel Macron samedi 19 mars, lors de son discours proclamé à l’Élysée, dans le cadre de la commémoration du soixantième anniversaire des accords d’Evian. M. Macron prenait la parole devant les 200 invités réunis lors d’une cérémonie, à laquelle n’assistait justement aucun représentant officiel algérien. « Beaucoup me diront : vous faites tout cela, mais vous n’êtes pas sérieux parce que l’Algérie ne bouge pas. (…) Tous mes prédécesseurs ont été confrontés à la même chose », a déclaré Emmanuel Macron, avant d’ajouter : « Je pense que le jour viendra où l’Algérie fera ce chemin ».

Bastien Mourigal, Enzo Duschene, Augustin Besse (3eme) – Texte & Pioupiou

 

 

 

 

Sources utilisées : fr.wikipedia.org , fr.vikidia.org , mjp.univ-perp.fr et www.lemonde.fr

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