Un massacre, un survivant

Après le décés de Jean-Marcel DARTHOUT, Robert HEBRAS est aujourd’hui le dernier survivant du massacre nazi d’Oradour-sur-Glane : 642 morts, dont 247 enfants.

Ce vieil homme maintenant agé de 92 ans, en avait 18 le jour de cet affreux massacre. Aujourd’hui il raconte ne pas savoir comment il a survécu ce 10 juin 1944, si ce n’est qu’il s’était caché sous les corps des autres hommes morts pendant la fusillade. Robert HEBRAS explique qu’il ne devait pas être au village le jour du massacre, mais en train de travailler dans son garage à Limoges. Son patron s’était disputé avec un nazi la veille, et donc avait préféré renvoyer son employé dans sa famille, par sécurité. À 14h00, lui et sa mère voient des nazis passer devant leur paisible village d’Oradour-sur-Glane. Quelques minutes plus tard, tous les habitants étaient rassemblés sur la place du bourg, sur les ordres des soldats allemands. Les habitants étaient toujours en confiance lorsque les nazis ont séparé les femmes et les enfants. Ensuite, c’est au tour des hommes d’être répartis en petits groupes et dispersés dans tout le village. Une cinquantaine d’hommes, dont Robert HEBRAS ont été enférmés dans une grange, puis fusillés.

© oradour.org

Pendant cette tuerie, il perd deux de ses sœurs et  sa mère : enfermées avec d’autres dans l’église d’Oradour,  les nazis ont mis le feu au batiment religieux. Ce jour-là, ils sont seulement six, dans tout le village, à avoir survécu. Robert HEBRAS,lui-même blessé par une balle, a tout de même réussi à se dégager des corps et a pu s’échapper, malgré les flammes qui envahissaient la grange. Une fois à l’air libre, il raconte s’être enfui pour se cacher dans une étable où il trouve d’autres survivants de la fusillade. Vers 19h00 ils décident tous de partir du village en feu. Robert HEBRAS retrouve alors son père et sa sœur, qui n’étaient pas au village le jour du massacre.

Après le 10 juin 1944, Robert HEBRAS  s’est engagé toute sa vie à réconcilier l’Allemagne, la France et l’Autriche, malgré tout le mal que les allemands lui ont fait. Encore aujourd’hui, même s’il est agé, il est toujours ouvert à des interviews, des visites guidées dans son village ou des projets de vidéos.

La division Das Reich remontait en Normandie lors du massacre de Tulle et d’Oradour-su-Glane. Le général Lammerding ordonne alors aux nazis de pendre cinq civils pour chaque allemand blessé, et dix pour chaque allemand tombé : ce seront par exemple les pendus de Tulle.  La division nazie sèmera la mort partout où elle passera. Nous ne savons toujours pas exactement pourquoi les nazis ont choisi Oradour, village paisible, pour ce massacre. Pour éclaircir ce point, un procès a eu lieu pour interroger un des derniers bourreaux présents le soir du drame, qui ne dira rien. Le 28 novembre 1944, le Gouvernement provisoire prend la décision de conserver les ruines, ce qui fait d’Oradour un village de mémoire. Encore aujourd’hui le massacre du village martyr d’Oradour-sur-Glane reste dans toutes les mémoires.

Zélie Chantereau (6ème)

Sources : 1jour1actu.com, oradour.org, sudouest.fr

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