À l’abordage, moussaillons!

70924
© www.fan-de-cinema.com

Cyclone à la Jamaïque est un film adapté du roman de Richard Hugues (1929), réalisé par Alexander Mackendrick, en 1965 : une histoire pleine d’aventures, d’émotions et de sentiments, parfaite pour les enfants qui rêveront à l’univers fantastique des récits de flibustiers, et pour les plus grands, qui réfléchiront à ce que sont les adultes, face aux regards innocents.

Plongé dans un XIXème siècle exotique, à la suite d’un cyclone ayant dévasté leur maison, une famille décide d’envoyer leur troupe d’enfants en Angleterre, pour assurer leur avenir, car ils trouvent leur éducation, au contact des indigènes de la Jamaïque, trop barbare. Renvoyé vers la civilisation, nos petits héros se retrouvent dans un bateau,  qui est très vite attaqué par des pirates. Avec leur butin, ils embarquent malencontreusement les enfants, qui s’étaient cachés pour explorer le navire des bandits, comme si tout cela n’était qu’un jeu. La troupe d’enfants continue donc le chemin en compagnie de ces drôles de pirates, mais l’équipage ne supporte pas la présence des enfants, qui sont vus comme porteur du mauvais oeil… Un seul se rapproche d’eux : Chavez, le chef des pirates, interprété par un Anthony Quinn tout en finesse.

S’il est prêt à s’opposer à ses troupes, c’est parce qu’il se prend d’affection pour la courageuse Emily (Deborah Baxter joue admirablementle rôle de cet enfant espiègle, intrépide, et intuitive). À la suite d’un accident pendant lequel Emily se blesse gravement, Chavez et elle se rapprochent encore, avec des attentions et des inquiétudes très fortes pour le capitaine au grand coeur, qui se dressera contre tous pour défendre l’innocence de l’enfance. L’autre enfant marquant, c’est une des petites sœurs d’Emily : avec son « je suis un esprit », quand elle ramène ses cheveux en avant pour masquer son visage, évoquant les esprits malins et terrorisant tout l’équipage (ce qui la fait rire!), elle est très attachante car elle nous montre une enfant qui se comporte vraiment comme une enfant : insouciance et rire!

Les romans de piraterie sont plus que populaires auprès des enfants, après Robinson Crusoé (1719) et L’île au Trésor (1883). Richard Hugues sort Cyclone à la Jamaïque en 1929, qui deviendra le plus populaire de ses quatre romans, en attirant immédiatement la curiosité des lecteurs. Quand à Alexander Mackendrick (1911-1993), le réalisateur ou le scénariste d’une vingtaine de films, il aura pourtant quelques problèmes, pour Cyclone à la Jamaïque,  avec la « Twentieth Century Fox » (les producteurs) qui a coupé, contre son avis, de nombreuses parties estimées trop violente dans le film. Même s’il a peiné à se remettre de ce revers infligé par les studios, on peut, au final, se réjouir de cette « censure », car elle permet au film de rester du coté du conte, avec toute la force de l’implicite et de la réflexion que cela permet.

Lily Da Costa (5ème)

Afficher les mentions légales | Conditions générales d'utilisation | Aide à la rédaction du registre de traitement
Nom et adresse de l’établissement scolaire
Collège Cabanis - 2 bd Jouvenel - 19100 Brive
Nom du directeur de la publication
Mme Placido
Nom du responsable de la rédaction
M. Mathieu
Nom et adresse du fournisseur d’hébergement
OVH 2 rue Kellermann – 59100 Roubaix