Boudeuse et nostalgique, une voix née pour mourir

Lana Del Rey, de son vrai nom Elizabeth Woolridge Grant, est une auteur, compositrice et interprète américaine. Elle est née le 21 juin 1986 à New-York. Elle sort un premier album sous le nom de May Jailer, en acoustique, qui s’intitule Sirens, mais ce disque passe inaperçu. Elle recherche un nouveau nom de scène et, le 10 octobre 2011, elle sort un single, « Video Games », qui va atteindre quinze millions de vues sur YouTube. C’est le 30 janvier 2012 que sort son album Born To Die.

Lana Del Rey se bâtit sur plusieurs évènements qui lui permirent de se construire une base de fans solide. La chanson Video Games a bénéficié de bonnes critiques du magazine New-Yorkais Pitchfork et est placée en tête des classements des meilleurs singles de l’année 2011. Le clip atteint plus de quinze millions de vues sur YouTube et les billets pour son concert, à l’Olympia, sont vendus en une minute trente.

Son album Born To Die est sorti le 30 janvier 2012 en France. L’artiste dit du titre que sa signification est de devoir « transcender son statut de mortel ». Il est composé des titres Video Games, Born To Die, Blue Jeans, National Anthem, où elle incarne Marilyn Monroe et Jackie Kennedy, Carmen et Summertime Sadness, qui est un hommage à une connaissance de Lana morte en 1999. Dans la vidéo, c’est l’actrice Jaime King qui en joue le rôle : elle se suicide, Lana fait de même et la retrouve dans l’au-delà.

Lana adore sa chanson Born To Die, c’est le premier clip qu’elle n’a pas réalisé seule. Il est entièrement tourné au château de Fontainebleau. On y ressent un mélange d’animal et de cérébral. Elle a passé la plus grande partie de sa vie enfermée dans sa tête, elle dit « être hantée par le plaisir, blottie dans ses bras, elle ressent la passion de son amoureux, c’est une vraie métamorphose neurologie. » Elle aime juxtaposer ce sentiment d’extase  avec cette idée fixe que tout se finit par la mort. Un subtil mélange de modernité et de nostalgie du glamour hollywoodien des années 50. Les textes signés de la main de la chanteuse dévoile une vraie personnalité. Born to Die est une œuvre complètement cohérente où les 12 titres de l’album s’enchaînent bien. On se laisse bercer par une harmonie globale. Ce que l’on ne peut pas enlever à Lana Del Rey, c’est sa voix. Jugé hypnotisant, son timbre est unique. On est fasciné par sa voix : joueuse et boudeuse.

Je ne connais pas de meilleure combinaison que l’animal et le célébral.

Ses clips sont souvent construits de la même façon : on la voit chanter, et il y a des images d’archives, des peoples en débauche, des dessins animés… Sa musique est profonde et mélancolique, donc d’autant plus touchante. On ne peut pas vraiment la ranger dans un genre musical particulier, bien qu’elle ait une formation jazz, ces morceaux sont plutôt pop, voire hip hop. Elle enchaîne avec une collection pour les magasins H&M (collection automne-hiver 2012) qui rappelle le style de ses chansons et qui lui permet de se mettre en avant. Très étonnée de son succès, elle pensait que ses chansons n’avaient aucune chance d’être appréciées. Elle déclare que son album Born To Die pourrait être son dernier.

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Laura BELOT (3ème)

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