Aimer à peine est le deuxième volet d’Effroyables Jardins, écrit par Michel Quint, qui nous fait réfléchir sur l’amour et la culpabilité.
Aimer à peine a été publié en février 2008. Dans ce livre, on retrouve le jeune garçon narrateur d‘Effoyables jardins devenu adulte. Il part en 1972 en Allemagne pour un stage. Il tombe alors amoureux d’une Allemande : Inge. Ce roman nous montre le poids de l’histoire dans les relations entre Français et Allemands d’après-guerre. Est-il possible de s’aimer entre ces deux nations ? Cela est impossible pour Inge qui avouera : « Je peux vous aimer, mais vous aimer à peine ». Au contraire, la famille chez laquelle loge le narrateur veut enseigner la paix universelle, à leur manière, pour la transmettre à leurs enfants.
Le narrateur va rencontrer l’officier qui a fait arrêter son père et son oncle pendant la seconde guerre mondiale. Il ne se reproche rien : responsable mais pas coupable. Inge, quand à elle, va culpabiliser et va vouloir racheter cet homme. Les questions de responsabilité et de culpabilité nous suivent tout au long de la lecture de ce livre.
Une partie de ce récit se déroule pendant les Jeux Olympique de Munich en 1972. Les Jeux Olympiques, qui sont le symbole de l’amitié universelle entre les peuples, ont tourné, cette année-là, au drame avec les attaques terroristes palestiniennes.
Michel Quint a déjà reçu le prix de la littérature policière en 1989 avec Billard à l’étage. Effroyables Jardins est son livre le plus connu du grand public. Il a été adapté au cinéma par Jean Becker en 2003 et a reçu le prix Ciné Roman et le prix DGSL (Société des Gens de Lettres).
Aimer à peine rend attachant ce personnage aveuglé par l’amour, mais qui finit par s’en rendre compte trop tard. Bien écrit, bien amené, un récit dont on ne peut soupçonner le dénouement : voilà un livre qu’on ne peut que vivement conseillé de lire.
Mathilde Peyrie (3ème – 2011/2012)
