Ces Indiens se disent prêts à se battre jusqu’à la mort pour protéger leur territoire, grand comme la Suisse.

On les voit apparaître en silence, surgissant de nulle part une douzaine de silhouettes a moitié nues, en long pagne rouge, qui se mettent en travers de la route de terre. Ce sont les Waiapi, une tribu de la forêt amazonienne qui craint désormais une invasion des compagnies minières internationales.
Ces Indiens menacés qui amènent les journalistes de l’AFP jusqu’à un hameau de cabanes en chaume de palme caché dans les feuillages, jurent de défendre leur territoire jusqu’à la mort
«Nous continuerons de nous battre», dit Tapayona Waiapi, 36 ans, dans un village appelé Pinoty. «Quand les compagnies arriveront, on continuera de résister», insiste-t-il. «Si le gouvernement brésilien envoie des soldats pour tuer des gens, nous résisterons jusqu’au dernier.»
La réserve des Indiens Waiapi est située dans la forêt Amazonienne, au sein d’une zone protégée appelée Renca et grande comme la Suisse. Entourée de cours d’eau et d’arbres majestueux, la tribu des Waiapi, qui se sert d’outils confectionnés avec des mâchoires d’animaux , a un mode de vie très éloigné du 21e siècle.
Aujourd’hui, elle est menacée par le projet du gouvernement brésilien prêt à autoriser les compagnies minières internationales de creuser la terre, à la recherche d’or et d’autres minerais…