Les rouages d’une maison d’édition

A l’occasion de la Foire du livre de Brive, nous avons eu l’occasion de questionner 

Jean-Marc Ferrer, responsable éditorial des Ardents éditeurs, maison d’édition située à Limoges depuis 11 ans.

Les Ardents éditeurs

Nous nous sommes intéressées plus particulièrement au processus de publication d’un livre.

Premièrement, une personne écrit un livre. L’auteur est le moteur d’un livre : c’est la personne qui crée le livre. Une fois le livre écrit et l’auteur confiant dans son manuscrit, il l’envoie à une ou plusieurs maisons d’édition de son choix.

Les maisons d’édition ont généralement un comité de lecture qui leur permet de juger le contenu du livre. Certaines préfèrent un comité bénévole, certaines un comité professionnel (c’est à dire rémunéré). La plupart des manuscrits sont très rapidement écartés, les quelques rescapés sont transmis à la direction (dans notre cas Jean-Marc Ferrer). C’est ce dernier qui va juger si le livre peut éventuellement être publié ou non. Il nous a confié  lire parfois 5 ou 6 fois le même ouvrage.

Cependant, Les Ardents éditeurs ne choisit pas les personnes avec qui elle va travailler seulement par rapport au contenu et aux qualités d’auteur, mais aussi sur la capacité à aller au contact des gens, à s’impliquer dans l’activité de la maison d’édition, etc.

Une fois le livre et l’auteur sélectionnés, on passe à l’étape de la relecture : l’auteur ainsi que quelques personnes de la maison d’édition (certaines personnes du comité de lecture, le directeur, ou des professionnels dans certaines agences) se réunissent afin de pointer les erreurs ou incohérences, c’est-à-dire les choses à changer et à améliorer.

Ces  »réunions » vont se répéter jusqu’au moment où l’ouvrage sera  »parfait », soit prêt à être imprimé.

C’est maintenant au graphiste d’intervenir afin de « mettre en image » l’histoire. Il doit imaginer et réaliser la couverture, et dans certains cas, des illustrations pour l’intérieur du livre.

Il doit bien sûr choisir une couverture en lien avec le contenu du livre mais aussi prendre en compte tout ce qui se fait et ce qui fonctionne sur le marché. Par exemple, sur une certaine illustration, le graphiste devra choisir du vert, du bleu, du rouge etc.

Le choix de l’illustration est discuté mais c’est l’éditeur qui prend la décision finale.

Par la suite, l’éditeur va s’occuper de toutes les démarches avec l‘imprimeur.

L’assistante commerciale va s’occuper de négocier et de faire distribuer le livre dans différentes librairies et grands distributeurs.

Quel est le rôle d’un éditeur dans une Foire du Livre ?

Le rôle de l’éditeur n’est pas simplement de surveiller ses auteurs.

Tout d’abord, il s’occupe de répondre aux questions de la presse et des différentes personnes en ayant  un esprit critique. C’est un rôle majeur car ses réponses vont représenter ses auteurs, livres et bien sûr sa maison d’édition. Il doit donc faire très attention à ce qu’il dit et faire en sorte que ses mots représentent positivement sa maison d’édition.

Il doit aussi s’occuper de toute l’organisation à la place des auteurs : réserver leur hôtel, vol/train et vérifier que tout se passe bien.

Son dernier rôle est de se promouvoir au maximum : tracter (c’est-à-dire distribuer de petites affiches à l’effigie de la maison d’édition), discuter avec les visiteurs, et peut être les convaincre d’acheter un de ses livres.

Conseils pour les futur écrivains

La plupart des auteurs que nous avons interrogé nous ont conseillé de beaucoup regarder autour de soi. Pour la plupart, leur inspiration vient de la vie courante : leurs proches, ou les passants dans la rue.

L’un des auteurs rencontré nous confie : « Notre cerveau est une éponge l’éponge se gonfle au fur et à mesure de la journée, selon ce que vous observez, sentez, entendez. Servez-vous de la réalité pour faire de la fiction. »

Après que notre éponge a absorbé assez d’informations, il faut se lancer, écrire ce qui nous passe par la tête, se relire, éventuellement faire lire son travail par quelqu’un. « Il faut être travailleur, rigoureux et opiniâtre », nous a affirmé Véronique Bréger, bâtisseuse d’histoires.

Une autre conseil serait de se faire confiance, suivre son inspiration et surtout ne pas essayer de calquer son style d’écriture sur celui d’un auteur qu’on aime beaucoup ou la trame de son histoire sur un livre qu’on a beaucoup apprécié.

Le plus important est de savoir où l’on va avec son récit. L’idéal serait, avant de commencer le travail d’écriture, d’avoir déjà écrit au préalable  la trame principale, comme un   »storyboard’, c’est-à-dire savoir à peu près ce qu’il va se passer dans chaque scène. Après cette tâche un peu fastidieuse, il est beaucoup plus simple d’écrire.

Le dernier conseil est de ne pas avoir peur de beaucoup travailler et il ne faut pas être fainéant.

L’écriture est une dure tâche, beaucoup d’écrivains sont très perfectionnistes et l’on ne semble jamais arriver à la fin de l’histoire.

Il ne faut pas avoir peur d’écrire toute une après-midi pour au final ne plus aimer et tout jeter pour tout recommencer.

 

Quelques conseils de lecture des personnes rencontrées

¤  Le club Dumas d’Arturo Pérez-Reverte

¤ Le Rat rouge  de Véronique Bréget

¤  La nuit des temps  de René Barjavel

¤  La malédiction du Stradivarius  de Philippe Morane

¤ Feel de Vie  de Marine Montazaud

¤ Sois-toi et change le monde : et si c’était le moment ?  de Dain Heer

¤ Le parfum du bonheur est plus fort sous la pluie  de Virginie Grimaldi

¤ A ma terre  de Manon Larraufie

Mallory, Anaël, Anaëlle, Einat

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