Quelles initiatives Vichy a t-elle prises vis-à-vis de l’Allemagne ?
L’entrevue de Montoire est la rencontre qui eut lieu le 24 octobre 1940 entre le maréchal Pétain et Hitler dans la gare de Montoire-sur-le-Loir (Loir-et-Cher, France). Leur poignée de main est le symbole de la collaboration entre la France et l’Allemagne nazie.
Pétain voulait la mise en place d’une une collaboration. Néanmoins, la rencontre, mal préparée aboutit à peu, Hitler étant peu favorable à une collaboration militaire. Cependant les points d’une collaboration économique furent abordée, la France voulant s’inscrire dans le renouveau économique européen dirigé par l’Allemagne.
Cependant, les résultats furent minces. Ce qui n’empêcha Pétain de proclamer lors d’un discours le 31 ooctobre qu’il entrait « dans la voie de la collaboration ». Cette collaboration prend un tournant policier avec l’entrée en scène de René Bousquet.
La collaboration policière est marquée par la période Bousquet, secrétaire général de la police française qui sera remplacé par Joseph Darnand, chef de la milice le 31 décembre 1943. Bousquet est connu pour avoir été celui qui a proposé à l’Allemagne que ce soit la police française qui organise et réalise l’arrestation des juifs. En contrepartie, de cet accord, Bousquet demande la création d’une police nationale française, ce qu’il obtient. Il demande également une fin de l’intervention allemande dans les affaires internes françaises, ce qui lui est refusé.
La police française répond à la demande des SS qui exigent l’arrestation et la déportation des juifs. Lors des actions menées en juillet 1942 en zone occupée notamment lors de la rafle du Vélodrome d’Hiver (Vel d’Hiv) les 16 et 17 juillet 1942, 12.884 personnes sont arrêtées dont environ un tiers d’enfants.
En août 1942 en zone libre, 10 000 juifs étrangers environ sont arrêtés dont les 117 juifs d’Egletons déportés vers Auschwitz-Birkenau par le convoi n°24 du 25 août, le convoi n°26 du 28 août et le convoi n°28 du 31 août.
Benjamin Cheuzeville, Anthony Szjnader.