La prise du pouvoir par les nazis (1920-1933)

Comment les nazis sont-ils parvenus au pouvoir ?

L’ Allemagne, pays vaincu qui refuse la défaite, qui s’estime trahi par les dispositions trop dures du traité de Versailles, l’Allemagne connaît donc une violence durant la période de la République de Weimar où l’espace entre le civil et le militaire s’estompe.
Le parti nazi se présente comme une organisation militaire qui doit lutter contre les ennemis intérieurs. Les violences entre les différents groupes poltiques (nazis d’un côté, communistes et socialistes de l’autre) au début des années 1930 entrainent des centaines de morts dans chacun des camps.

Photo Willy Römer
Rassemblement de SA devant la Karl Liebnecht Haus, siège du Parti communiste (KPD) à Berlin le 22 janvier 1933. Rassemblement en la mémoire du SA Horst Wessel, mort lors d’un affrontement avec les communistes.

Cette violence n’empêche pas Hitler d’adopter une stratégie légaliste. L’expérience du putsch manqué » en 1923 lui fait comprendre que s’il veut arriver à la tête de la nation allemande, il devra le faire de façon légale.

Il faut attendre les élections de 1930, pour voir le parti nazi connaître une véritable progression lors des différentes élections ( de 18 % des suffrages lors du scrutin de 1930 jusqu’à 37% des voix en juillet 1932). Il doit cependant faire face à un reflux aux élections de novembre de la même année (33%).
Les milieux patronaux et financiers inquiets devant la poussée communiste souhaitent que les nazis soient associés au gouvernement pour lui assurer un soutien populaire. Le 30 janvier 1933, Adolf Hitler est appelé à la Chancellerie. Le président de la République, le maréchal Paul Von Hindenburg, demande à former le nouveau gouvernement allemand. Faute de majorité absolue au Parlement, et avec seulement deux membres du parti nazi au gouvernement, Hitler paraît loin de pouvoir gouverner à son aise.
Mais avec l’incendie du Reichstag, le parlement allemand va précipiter la mise au pas du pays. Hitler obtient du président Hindenburg, le 28 février, la signature d’un décret « pour la protection du peuple et de l’État », qui lui donnait les pleins pouvoirs d’exception.

Mathieu Brindel, Bodan Christea
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